Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h-20, Maître Alain Lhote, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin, merci de m'avoir invité.
- Ça me fait plaisir de vous recevoir Maître Lhote.
- Vous êtes avocat pénaliste au barreau de Marseille, avocat de la défense pénale, dans des dossiers de trafic de stupéfiants, partie civile pour les victimes d'assassinats sur fond de trafic de stupéfiants.
- Vous avez été, comme moi j'imagine, étonné, surpris, indigné par l'invraisemblable vidéo de la DZ Mafia réfutant l'implication du gang dans les derniers homicides de Marseille.
- Mais depuis quand un gang de trafiquants de drogue en France communique de cette manière ? On cherche effectivement des qualificatifs, stupéfiants, renversants, surréalistes, c'est la première fois moi dans ma carrière que je vois ce genre d'événement.
- Alors vous savez que TK de Marseille a entamé une enquête pour essayer d'identifier les protagonistes de cette pantalonnade.
- Il ne vous a pas échappé que ça échappe pour le bon complètement au code traditionnel de la mafia italienne.
- La mafia italienne, elle se caractérise par la discrétion.
- Là, ce n'est pas du tout le cas.
- Donc le problème, qui est derrière cette...
- pantalonade, s'agit-il véritablement de membres de cette organisation ou de gens qui se comportent comme des guignols sur les réseaux sociaux qui posent des problèmes que vous connaissez ? L'enquête va nous le dire très rapidement, je pense.
- Oui, la DZ Mafia est devenue une marque, en quelque sorte, est en train de devenir une marque, maître.
- Tout à fait, c'est comme une marque de lessive ou de prêt-à-porter.
- Oui.
- Reste à savoir qui endosse cette marque.
- Est-ce que ce sont...
- véritablement...
- des protagonistes impliqués dans le trafic ou bien ce sont des gens qui, à l'aune des réseaux sociaux, veulent absolument apparaître, avoir leur petit moment de gloire et c'est tout les questions que pose cette vidéo, d'autant qu'il faudra bien que le législateur s'interroge aussi à un moment sur le point de savoir comment on peut diffuser des images aussi surréalistes que celles-là.
- Exactement.
- Moi, j'avais gardé effectivement...
- Comment ces images peuvent être diffusées ? Exactement.
- Peuvent-elles être diffusées sans contrôle, sans rien, comme ça, quoi ? Alors, pas de filtre, pas de contrôle, à priori de l'opérateur, ça pose, je veux dire, en droit de gros problèmes, car une vidéo de cette nature...
- Moi, j'ai gardé, comme vous le disiez, justement, M. Bourdin, le souvenir des conférences de presse du FNLC, là, ils ont repris les mêmes codes et ça passe sans problème sur des vidéos.
- Là, ça pose un problème de contrôle par l'État de l'activité de ces réseaux sociaux.
- Il faudrait que le législateur, pour que c'est une image de cette nature, elle n'a pas à figurer sur des réseaux sociaux quand on connaît les dégâts que causent les réseaux sociaux.
- Donc, c'est absolument inadmissible, intolérable et le parquet de Marseille a eu raison d'engager cette enquête.
- Eh bien, évidemment, évidemment. On dirait les cartels mexicains, un peu, hein ? Non ? C'est...
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