LGV Sud-Ouest : un véhicule de la gendarmerie incendiée, la manifestation dégénère

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous pour savoir et comprendre Alain Rousset, président socialiste de la Nouvelle-Aquitaine.
- Alain Rousset, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- LGV Sud-Ouest.
- Alors, LGV Sud-Ouest, un chantier qui doit coûter 14 milliards d'euros, financé par l'État, les collectivités locales et l'Union Européenne.
- Ce projet prévoit de relier Paris à Toulouse via Bordeaux en 3h10 contre 4h23 actuellement.
- Grâce à une vitesse commerciale, celle des TGV, classique comme sur la ligne Bordeaux-Paris.
- Un embranchement en traversant en diagonale la Forêt-des-Landes doit aussi desservir l'axe entre Bordeaux et Dax.
- Et à long terme, création de liaisons directes à grande vitesse avec l'Espagne et le Portugal.
- Il y a eu manifestation ce week-end, rassemblement interdit par la préfecture.
- Mais malgré cette interdiction des activistes, du collectif LGV Non Merci et des soulèvements de la terre, des activistes ont tiré sur un hélicoptère de la gendarmerie, ont incendié une voiture de gendarmerie, manifestant cagoulé.
- Alain Rousset, vous défendez ce projet.
- Ces activistes, si j'ai bien compris, ne veulent ni avion, ni train, ni voiture.
- C'est une forme de résumé, mais je me garderais bien de...
- de caricaturer.
- Il y a une incompréhension de ma part à l'égard d'un mouvement qui vise à...
- qui sera peut-être le plus bel investissement de la France pour la décarbonation, pour l'environnement et pour l'écologie.
- Vous savez, nous avons 10 000 camions par jour qui remontent d'Espagne.
- 10 000 et des dizaines de milliers de voitures.
- Quand j'ai fait travailler plus de 400 scientifiques sur le réchauffement climatique, ses causes et ses conséquences, une carte a été fournie qui montre que c'est la partie la plus polluée de Nouvelle-Aquitaine, cette ex-Nationale 10.
- Or, il y a aujourd'hui 47 000 morts en France liées à la pollution de l'air.
- Et puis, il y a une appétence pour le train.
- Voilà, dans les TER.
- Et puis, n'oublions pas qu'il y a une chose aussi.
- Nous ne sommes pas capables aujourd'hui de faire rentrer un TER supplémentaire dans la gare Bordeaux.
- Et donc, que si on fait une voie nouvelle, et c'est comme ça qu'il faut présenter le dossier, une voie nouvelle, nous pourrons développer et le TER et les lignes à grande distance.
- Et puis enfin, pardonnez-moi d'être un peu long, mais pour nous, la ligne à grande vitesse sud-ouest, c'est le train du quotidien.
- C'est à Jeanne-Bordeaux.
- En une demi-heure.
- C'est à Agen-en-Goulême en une heure.
- C'est Bordeaux-Poitiers en une heure dix.
- Alors qu'il faut deux heures et demie en voiture.
- Les gains de temps, la lutte contre la décarbonation est spectaculaire.
- Et toutes les précautions seront prises, bien sûr, pour réparer les quelques 600 hectares qui seront concernés par la ligne ferrée.
- Oui, Alain Rousset, les opposants, des opposants, vous disent, répondent, le tracé est proche du parc national régional des Landes de Gascogne, proche de la haîtrée multimillénaire du Siron en Gironde.
- Défenseurs de l'environnement, viticulteurs, sylviculteurs, des chasseurs aussi protestent.
- Mais la haîtrée est à 5...

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