Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 7h41, Sud Radio vous explique les sauvetages en mer ou à la montagne, est-ce que ça doit toujours être gratuit ? C'est une question qui se pose à chaque fois quand il y a, pendant l'été évidemment, en mer.
- Il y a quelques jours, ça s'est encore produit à Saint-Malo avec les grandes marées, la montagne, la saison va démarrer.
- Nous sommes donc avec Jean-Marc Payex qui est maire de Saint-Gervais-les-Bains et qui n'a pas sa langue dans sa poche.
- Vous êtes connu pour ça Jean-Marc Payex.
- Dites-nous, quelle est la situation aujourd'hui quand il y a des interventions pour aller secourir des personnes ? C'est relativement simple, c'est gratuit.
- C'est-à-dire que c'est l'État qui prend en charge la totalité des secours parce qu'il faut qu'on défende le sacro-saint principe « la montagne, la mer est un espace de liberté ».
- Donc il ne faut surtout pas qu'on donne l'impression qu'il y a quelque chose de payant.
- Alors qu'aujourd'hui, on a affaire non plus à des alpinistes ou à des marins, mais à des touristes qui prennent des risques inconsidérés et qui les font prendre aussi aux secouristes.
- Oui, mais j'avais cru comprendre qu'on pouvait envoyer la facture, et notamment les assureurs ou les stations concernées à ces gens qui prenaient des risques.
- Alors si vous voulez, sur les pistes de ski par exemple, puisque Saint-Gervais est au pied du Mont-Blanc et a deux superbes domaines skiables, sur les pistes de ski, les secours sont payants.
- Mais dès que vous êtes de l'autre côté de la piste de ski balisée, là vous êtes dans un domaine hors piste et là les secours sont gratuits.
- Oui.
- Si vous allez prendre un risque et déclencher une avalanche dans une zone hors piste, eh bien les beaux gendarmes du peloton de gendarmerie de Haute-Montagne ou les secouristes de la sécurité civile vont arriver.
- C'est l'État qui va prendre en charge tous les secours, tous les frais.
- Par contre, si vous êtes sur la piste de ski, eh bien là effectivement ce sont les assurances qui doivent, ou le blessé bien sûr, qui doivent prendre en charge.
- Mais, parce qu'il y a un mais, si c'est l'hélicoptère du PGHM ou de la sécurité civile qui intervient, eh bien comme c'est un moyen d'État, c'est gratuit.
- Donc il faut croiser les doigts.
- Si vous cassez une jambe sur une piste de ski et que l'hélicoptère est celui de la gendarmerie, eh bien ce sera gratuit.
- S'il n'est pas disponible, ce sera payant.
- Donc c'est une situation plus qu'injuste, plus qu'inadmissible, parce qu'en fait l'État fait cadeau aux assurances, aux horreurs de ces factures.
- Oui, oui.
- Bon, donc il faudrait...
- Qu'est-ce qu'il faudrait faire ? Légiférer en fait une nouvelle fois autour de ça, alors qu'aujourd'hui on cherche en plus à faire des économies un peu partout, notamment pour l'État, quoi.
- Alors l'État, voilà, l'État...
- Il n'y a pas que l'État qui est surendetté.
-...
Transcription générée par IA