Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- C'était le 15 octobre, une jeune femme de 25 ans est décédée d'une méningite aiguë.
- Ses proches estiment qu'elle a été prise en charge bien trop tard, alors que plusieurs appels au secours ont été passés.
- Appels au 15, au 18, aucun médecin, ni du SMUR, ni du SDIS, 34, ça s'est passé à Montpellier.
- Aucune ambulance pendant plusieurs heures, témoigne une amie de la jeune femme.
- On lui répondait, les amis de la jeune femme, qui s'inquiétaient, appelaient donc les secours.
- Et on leur répondait, calmez-vous, mettez de l'eau chaude sur sa main, elle fait une crise d'angoisse, ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas.
- Elle souffrait, la jeune femme de 25 ans souffrait d'une forte fièvre, de vomissements.
- Finalement, les amis l'ont conduite à l'hôpital, puis à l'hôpital Saint-Roch, la clinique Saint-Roch, polyclinique Saint-Roch à Montpellier, ensuite elle a été transférée au CHU de Montpellier.
- Pendant deux heures, pendant deux heures, les médecins ont essayé de la sauver.
- Rien n'y fait, elle est morte d'une méningite aiguë.
- Elle a été mal prise en charge, notamment par le SAMU.
- Nous sommes avec le professeur Louis Soula, vice-président de SAMU Urgences de France.
- Professeur, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, une enquête est ouverte, je ne vais pas, évidemment, tirer des conclusions hâtives.
- Une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier.
- La méningite, c'est une pathologie qui terrifie les SAMU, parce qu'elle est difficile à diagnostiquer, c'est cela ? Alors, elle est difficile à diagnostiquer au tout début, et surtout, il y a différentes formes.
- Et dans le groupe des méningites, on inclut les méningites virales, qui sont les plus fréquentes et sans gravité.
- Et un autre groupe, beaucoup plus virulent, c'est les méningites bactériennes, dont notamment les méningites dues aux méningocoques et aux pneumocoques.
- Et celles-là nécessitent une prise en charge urgente.
- Et c'est un petit groupe par rapport à l'ensemble des méningites qui ont pourtant les mêmes symptômes à la phase initiale.
- Je dis bien à la phase initiale.
- Oui, la phase initiale, les symptômes, fièvre, vomissement, diarrhée, courbature.
- Les maux de tête, très souvent.
- Et donc, c'est les symptômes que présentait cette patiente au tout début.
- Et c'est comme cela.
- Ça a été analysé lors de la première prise d'appel par le premier médecin régulateur.
- Par le premier médecin régulateur.
- Parce que quand j'appelle le SAMU, sur qui je tombe ? Alors, quand vous faites le cas, le numéro d'urgence pour tout problème de santé, c'est un assistant de régulation médicale qui décroche en premier, qui doit localiser l'appel, identifier le niveau de gravité et orienter aujourd'hui, dans le cadre de nos organisations, ce qu'on appelle le SAMU-SAS, l'accès aux soins, qui oriente l'appel soit vers un régulateur urgentiste, soit vers un médecin régulateur généraliste.
- Donc, c'est le process.
- Et cet appel, manifestement, a été orienté au départ vers un médecin régulateur généraliste.
- Mais c'est trop compliqué pour le public, ce fonctionnement.
- C'est...
Transcription générée par IA
