Par Jean-Jacques Bourdin avec Laurent Panifous
Supprimer un jour férié pour financer les Ehpad ?
Le gouvernement envisage de supprimer un deuxième jour férié pour financer la solidarité nationale
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Supprimer un jour férié pour financer, ben, pour financer la vie quotidienne de nos anciens, des plus âgés, pour financer les EHPAD par exemple, pourquoi pas ? Le gouvernement y réfléchit. Avec nous, Laurent Panifous, député liotte de l'Ariège, ancien directeur d'EHPAD privé et public, vous connaissez parfaitement le sujet.
- Je rappelle que vous avez été socialiste, vous êtes toujours socialiste, mais vous aviez refusé le ralliement à la NUPES, donc vous avez été exclu du Parti Socialiste.
- Suspendu, suspendu, exactement. Suspendu, enfin bon, c'est un peu pareil.
- C'est subtil. Suspendu, et vous êtes inscrit au groupe liotte à l'Assemblée Nationale.
- Oui, depuis deux ans en effet. Depuis deux ans, bien.
- Laurent Panifous, alors, le gouvernement envisage de supprimer un deuxième jour férié pour financer la solidarité nationale. Bonne ou mauvaise idée ? Écoutez, moi, je… Je vais archiser les choses. Je crois que pour financer l'autonomie et l'accompagnement de nos aînés, comme vous dites, et je pense que c'est quelque chose de nécessaire… Pour financer le dernier âge ! Le dernier âge, on entend tous les scandales qui s'enchaînent les uns après les autres.
- Les Françaises et les Français crient au scandale, les politiques aussi, mais finalement, on ne fait pas grand-chose.
- Alors, on sait les moyens qu'il nous faut, il y a eu beaucoup de rapports sur le sujet.
- On sait qu'il faudrait atteindre, pour accompagner nos aînés correctement, il faudrait atteindre 8 milliards d'euros pour financer la caisse d'économie.
- Il faudrait trouver 8 milliards d'euros pour aider nos aînés.
- A bien mourir, quoi ! Oui, à bien mourir, à bien passer leurs dernières années de vie.
- Vivre dignement nos dernières années, tout simplement.
- On est déjà allé chercher 2,4 milliards sur la CSG, qui finance la caisse d'autonomie qui a été créée il y a 4 ans maintenant.
- On sait que l'objectif, c'est 8 milliards pour donner les moyens nécessaires pour travailler.
- Mais on n'a pas d'argent.
- Et on n'a pas d'argent. Alors, on a créé une journée d'autonomie, de solidarité déjà.
- Jean-Pierre Raffarin.
- Oui, voilà. Après, est-ce que la question, est-ce que c'est une bonne idée de faire une nouvelle, peut-être, journée de solidarité pour aller chercher ces moyens ? C'est une bonne idée ou une mauvaise idée pour vous, Laurent Pannifos ? Moi, je ne pense pas que ce soit le bon chemin.
- Et pourquoi ? Pourquoi ? Parce que, comme je vous l'ai dit, je hiérarchise les choses.
- Il faut aller chercher des moyens nouveaux.
- Ça, c'est une nécessité parce que c'est un modèle de société que l'on doit assumer et donner les moyens à nos aînés pour être accompagnés dignement.
- Mais je crois qu'on sollicite déjà beaucoup le travail, ou par la cotisation des employeurs, ou par la cotisation des salariés, pour aller financer la protection sociale en général, ou l'autonomie...
Transcription générée par IA