Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Colonel Pierre de Jong, bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous, colonel.
- Je rappelle, rappelez-nous le titre de votre dernier livre qui vient de sortir.
- C'est « Poutine, Lord of War, le retour des boyards ».
- Le retour des boyards, bon.
- Colonel Pierre de Jong, vous êtes vice-président de l'Institut Témis, spécialiste de géopolitique, ancien colonel des troupes marines.
- Parlons de la Corée du Nord, la Corée du Nord qui devient cobelligérant dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
- On voit envoyer, on parle de 8000 soldats dans la région de Kursk, des soldats qui, n'en doutons pas, colonel de Jong, iront combattre sur le sol ukrainien.
- Alors, on n'en est pas là, c'est pour ça que le mot cobelligérance, qui est juste bien évidemment, mais c'est un peu rapide.
- Pourquoi ? Parce que tant que les Coréens restent, sur le territoire russe, on ne peut pas les considérer comme cobelligérants.
- Ils sont des conseillers, c'est comme ça qu'ils vont être vus par les Russes et la communauté internationale.
- Dès lors, par contre, dès lors qu'ils passent la frontière et qu'ils vont effectivement en Ukraine, à ce moment-là, ils seront cobelligérants.
- Pour l'instant, on va dire qu'ils rentrent dans le cadre d'une assistance.
- Rappelons-nous, quand on dit les Nord-Coréens et les Russes, on signait un traité de partenariat en juin et ça a été ratifié en octobre.
- Et une des clauses de ce traité veut que l'un ou l'autre porte assistance à l'un ou l'autre.
- Dès lors qu'il y a un problème.
- Oui, donc ils vont se poster à Kursk, à la frontière entre l'Ukraine et la Russie, autour de Kursk, pour essayer là, pas pour essayer, pour affronter les soldats ukrainiens qui sont en Russie.
- Alors d'abord, ce n'est pas impensable.
- Pour l'instant, on ne sait pas très bien.
- On pense qu'autour de Kursk, il y a peut-être en gros 3000 Nord-Coréens.
- C'est vrai que ce n'est pas impensable.
- Dès lors qu'ils vont dans la région de Kursk, c'est une zone de combat.
- Évidemment, les Nord-Coréens vont tomber sur les...
- vont tomber sur les Ukrainiens qui sont aguerris.
- Donc c'est pour ça que je pense qu'il y a un vrai sujet.
- Parce que comment ces Nord-Coréens qui ne connaissent pas le pays, qui ne parlent pas la langue, qui ne sont pas intégrés à la mécanique de commandement des Russes, ils n'ont aucune expérience, ils ne sont pas du tout aguerris.
- Comment vont-ils faire dans un combat contre les Ukrainiens qui, eux, sont très aguerris et très motivés ? Oui. Bien, la Corée du Nord qui, par ailleurs, dit-on, mais ce sont les États-Unis qui le disent, a envoyé 1000 missiles à la Russie.
- Alors c'est un fait.
- Les missiles, c'est le KN-23, c'est un missile qui fait en gros 500 km de portée.
- C'est un missile tactique quelque part.
- Donc c'est un missile qui peut bien sûr porter l'armement nucléaire, mais...
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