Par Jean-Jacques Bourdin avec Emmanuel Sallaberry
Taxe d’habitation : Le gouvernement envisage une nouvelle contribution, l'AMF donne ses lignes rouges
Taxe d’habitation : La ministre Catherine Vautrin exclut tout retour mais envisage une nouvelle contribution
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien. Avec nous, Emmanuel Salaberry, maire de Talens, je le disais, en Gironde. Bonjour.
- Bonjour à vous.
- Merci d'être avec nous. 45 000 habitants, la banlieue sud-ouest de Bordeaux.
- Emmanuel Salaberry, vous êtes aussi coprésident de la commission des finances de l'Association des maires de France.
- Et il y a un grand débat sur le financement des collectivités locales et sur la volonté du gouvernement de vous demander ou de vous imposer, comme vous préférez, des économies.
- Alors, le gouvernement, Catherine Vautrin, a exclu tout retour de la taxe d'habitation, mais envisage une nouvelle contribution.
- Est-ce que vous souhaitez une nouvelle contribution pour équilibrer vos finances ? La réponse est oui. Ça faisait déjà partie des propositions de l'AMF auprès des candidats de l'élection.
- L'élection présidentielle de 2022. Donc la réponse est oui. Il faut évidemment en négocier les contours.
- Nous, on y a mis quelques lignes rouges. La première, évidemment, c'est le fait de ne pas alourdir les prélèvements obligatoires des Français, puisqu'aujourd'hui, on ne peut pas imaginer remettre une nouvelle taxe.
- Ne pas alourdir un peu plus les propriétaires, qui sont maintenant les seuls à payer les taxes foncières et les impôts locaux. Et il faudra évidemment qu'on en discute.
- Mais pour le budget 2025, on va se le dire très directement. C'est un écran de fumée.
- Ça ne peut pas marcher pendant trois semaines. Donc par contre, rien n'interdit de travailler.
- Dès le vote du budget 2025 pour l'année prochaine, par exemple.
- Alors, quelles sortes de contributions vous envisageriez ? Parce que taxes d'habitation, tout le monde payait.
- Tout le monde payait.
- Et notamment les locataires, pour sa résidence principale.
- Et là, vous envisageriez quelles sortes de taxes ? Ce ne serait pas une taxe.
- Quoique une contribution, c'est un impôt.
- Oui, c'est un impôt.
- On dit contribution, taxe.
- Mais en fait, c'est un impôt.
- C'est un impôt. Tout ça, ce sont des mots qui n'ont pas grande signification.
- D'abord, rappelez un chiffre.
- Depuis 15 ans, l'État s'est privé de 74 milliards d'euros de recettes locales.
- À travers la taxe d'habitation, on a oublié la taxe professionnelle.
- C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un maire qui crée l'entreprise, il n'est même plus récompensé par rapport à ça.
- Donc aujourd'hui, indépendamment de tous les chiffres dont on entend beaucoup parler pendant les débats budgétaires, il faut se dire qu'une personne sur deux qui habite dans une ville grande, petite, rurale, urbaine, ne paye pas d'impôts directs.
- C'est-à-dire que j'habite dans une ville, je ne paye pas pour la crèche, pour l'école, pour les services aux seigneurs.
- Donc l'objectif que l'on a, avec David Lysnard et l'Association des maires de France, c'est de se poser la question de cette contribution universelle.
- C'est-à-dire, à due proportion de ces moyens, tout habitant d'une ville pourrait payer une taxe.
- Une contribution permettant aux finances publiques de fonctionner.
- C'est-à-dire qu'en fonction de ces moyens, chaque habitant d'une commune, un village, une ville, paierait une sorte de contribution...
Transcription générée par IA