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Par avec Frédéric Saliba

Drogue, criminalité et violence : La France devient-elle le Mexique ?


Narcotrafic : Bruno Retailleau a-t-il raison de parler de "mexicanisation" de la France ?
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 7h40, cartel, voyage au pays des narcos, aux éditions du Rocher.
- Le livre de Frédéric Saliba est sorti le 4 septembre.
- Frédéric Saliba est avec nous ce matin. Bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Nous allons parler des narcos, des cartels mexicains.
- Vous habitez au Mexique, Frédéric Saliba.
- Vous êtes journaliste, spécialiste de l'Amérique latine.
- Vous avez travaillé pour les plus grands journaux.
- Vous travaillez pour les plus grands journaux, Frédéric Saliba.
- Il y a le ministre de l'Intérieur français, que je recevrai tout à l'heure, qui a comparé ou qui a dit que la France était en voie de mexicanisation.
- Qu'est-ce que la mexicanisation ? Au Mexique, aujourd'hui, les cartels, les trafiquants, les narco-trafiquants ont pignon sur rue, si je puis dire.
- Oui, alors attention aux amalgames.
- La mexicanisation au Mexique.
- Les chiffres ne sont pas du tout les mêmes qu'en France.
- Vous avez un peu moins de 30 000 homicides par an.
- En France, l'année dernière, on était autour de 400 homicides liés aux narco-trafiques.
- 30 000 homicides par an au Mexique.
- Population de 125 millions d'habitants.
- Voilà, à peu près le double de la France.
- Donc, on n'est pas du tout dans les mêmes proportions de violence.
- Cela dit, il y a des similitudes.
- Il y a en effet des similitudes dans les pratiques des cartels de la drogue ou dans les pratiques des narcos qu'on peut retrouver en France actuellement.
- Et donc, c'est un peu surprenant.
- Alors, moi, je suis rentré vivre en France.
- Et figurez-vous qu'au moment où je rentre vivre en France, ça fait un an à peu près, j'ai découvert qu'en France, il y avait de plus en plus de jeunes qui étaient impliqués dans le narco-trafique.
- Au Mexique, on parle de niños sicarios, d'enfants tueurs.
- Parce que les cartels font appel à des jeunes mineurs pour dealer, mais surtout aussi pour tuer.
- Et ça, c'est un phénomène que je découvre en arrivant.
- Et c'est pour ça que mon dernier chapitre, le chapitre de mon livre, est sur la France et l'Europe.
- Vous avez des armes de guerre, des kalachnikovs.
- Au Mexique, on parle de AK-47, mais c'est les mêmes modèles.
- C'est des fusils mitrailleurs qui sont dans les mains de ces jeunes qui ne sont pas formés pour ces armes-là.
- Ce qui fait des victimes innocentes, on l'a vu.
- Et puis, vous avez aussi une communication via la violence où les gangs ou les cartels communiquent, effraient leurs adversaires, effraient.
- Enfin, en tout cas, lancent un défi à l'État.
- Et ça, on le voit avec des incendies devant des commissariats ou des choses comme ça en France, vous voyez.
- Et puis aussi, un message à la population pour maintenir une certaine omerta.
- Et ça, c'est des indices qu'on voit en France.
- Alors, comment le Mexique, je rappelle que c'est un gouvernement de gauche au Mexique depuis six ans maintenant, comment le Mexique combat ce narcotrafic ? Alors, il y a eu plusieurs...

Transcription générée par IA

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