Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Gleize.
- Il est 8h37, Sud Radio vous explique la colère des agriculteurs ne retombe toujours pas.
- Les syndicats appellent à une reprise des actions à partir de vendredi dans le viseur des agriculteurs.
- L'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur.
- La France y est opposée mais peut-elle faire entendre sa voix ? Pour répondre à cette question, je reçois Céline Imar, bonjour.
- Bonjour Benjamin Gleize.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, vous êtes eurodéputée LR, agricultrice également.
- On a appris la ministre de l'Agriculture hier, Annie Gennevard, qui déclare que le traité du Mercosur ne sera pas signé au G20, c'est-à-dire à Rio, les 18 et 19 novembre prochains.
- Est-ce que c'est d'une certaine manière une première victoire de la France ? Ça peut être aussi un décalage simplement pour jouer la montre de la part de l'Union Européenne.
- On sait, vous savez, cet accord ça fait très longtemps qu'il est dans les cartons.
- Les négociations ont commencé en 1999.
- Donc aujourd'hui, est-ce que le fait de décaler l'annonce, puisqu'on sait qu'il est prêt à être signé de quelques semaines pour peut-être éviter une colère agricole ou ne pas aller frontalement contre la France, est une victoire ? L'avenir nous le dira.
- Est-ce que, tout simplement, la France a les moyens aujourd'hui de s'opposer à cet accord de libre-échange avec le Mercosur ? Alors on peut avoir deux volets dans la réponse, politique, politiquement et juridiquement.
- Politiquement, la France est très affaiblie quand même en Europe.
- On laisse place à des années et des années d'une politique étrangère à la Macron qui a beaucoup affaibli le poids de la France au niveau de l'Union Européenne.
- Donc politiquement, aujourd'hui, le gouvernement Barnier est quand même assez offensif et essaie de trouver des alliés pour s'opposer à ce traité.
- Parce que sur le plan de l'agriculture, encore une fois, c'est de la concurrence déloyale avec des produits qui sont utilisés au Brésil, en Argentine, pour produire de la viande, pour produire du sucre, qui sont vraiment interdits chez nous, les hormones, etc.
- Sur le plan juridique, aujourd'hui, la France devrait avoir un droit de veto.
- C'est-à-dire que, comme il a été constitué, cet accord doit être validé à l'unanimité des États membres.
- Mais la Commission est assez habile aujourd'hui.
- Et ce qu'elle a fait pour l'accord de libre-échange avec le Chili, elle peut le refaire sur l'accord avec le Mercosur.
- C'est-à-dire ? Alors, elle peut décider de scinder l'accord en deux parties.
- Ce qui est très habile.
- On a eu une configuration similaire sur le CETA.
- C'est-à-dire qu'elle dit qu'il y a l'accord commercial, d'une part, qui va commencer à courir, à y aller sans ratification des parlements nationaux.
- Et puis, de l'autre côté, on a l'accord cadre, avec tous les principes, sur la collaboration, les investissements, le respect des droits de l'homme.
- Et là, il y aura ratification.
- C'est-à-dire que le fait de présenter...
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