Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous ce matin, Philippe Mouillet qui est sénateur LR des Deux-Sèvres et surtout aussi président de la Commission des Affaires Sociales du Sénat.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, le Sénat a pris beaucoup d'importance. L'Assemblée, le budget recette à l'Assemblée a été rejeté.
- Le texte est maintenant au Sénat, c'est-à-dire que le texte budgétaire est entre vos mains.
- Et vous faites des propositions à la Commission d'Action Sociale, notamment cette proposition dont on va parler ce matin.
- Vous estimez que les actifs devraient travailler sans rémunération 7h dans l'année, les actifs, c'est-à-dire tous les salariés, cadres, salariés, 7h dans l'année avec des modalités à définir par les acteurs de terrain.
- Oui, tout à fait.
- 7h gratuitement de travail dans l'année.
- Oui, comme ça existe déjà, on a déjà eu cette opération il y a 20 ans.
- L'idée, c'est que c'est avant tout de dire qu'on a un secteur qui est en crise, qui est le secteur de l'autonomie.
- Personnes âgées, personnes handicapées.
- Des établissements qui sont en souffrance, des personnels en difficulté, des services qui sont à la veille de déposer le bilan.
- Donc, on est presque dans une crise.
- À partir de là, la Sécurité sociale, qui va afficher 18 milliards de déficit en 2024, n'a pas les moyens de pouvoir supporter des besoins financés nouveaux par rapport à l'autonomie et au grand âge.
- Donc, à partir de là, nous mettons sur la table.
- Débat qui va être ouvert.
- Mais nous mettons sur la table une piste qui est de dire, à un moment donné, au lieu de créer de l'impôt supplémentaire, de la fiscalité, nous proposons que l'ensemble des actifs, public et privé, travaillent 7h dans l'année.
- D'accord ? Donc, c'est-à-dire qu'on augmente de 7h le nombre obligatoire d'heures de travail.
- Donc, à chacun d'organiser les choses comme on veut.
- Ça peut être 35 minutes par mois éventuellement.
- Mais 7h...
- On s'organise dans chaque entreprise.
- Chaque entreprise, chaque branche, les partenaires sociaux discutent.
- Ça permet de générer 2,5 milliards de recettes fléchées.
- Ça ne coûte rien à l'entreprise.
- Non, parce qu'en contrepartie, elle a le temps supplémentaire.
- C'est l'entreprise qui paye par rapport à un temps supplémentaire.
- Et surtout, on le fait par la branche autonomie parce que ça veut dire qu'on ne veut pas ça pour le trou de la sécu.
- Notre objectif, c'est de le flécher sur l'autonomie, de façon à ce qu'on donne du sens à ce temps de travail, de façon à ce que, globalement, demain, on puisse faire deux choses.
- En urgence, tout de suite en 2025, donner de l'oxygène aux établissements.
- Et en même temps, mettre en place ce qui est fondamental, la loi Grand âge, réformée.
- Parce que sinon, dans un an...
- Sinon, on aura la même discussion.
- Ça, vous avez raison. La loi Grand âge, ça fait 30 ans que j'en entends parler et que personne n'engage.
- Par manque de moyens.
- Mais ça rapporterait combien ? 2,5 milliards...
Transcription générée par IA