Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bruno Bobkiewicz, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous, vous êtes secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale.
- Avant-hier, l'auteur des menaces de mort à l'encontre du proviseur du lycée Ravel à Paris a été condamné à 600 euros d'amende et à un stage de citoyenneté de 5 jours, assez frais, assez frais.
- Se délibérer, ce jugement a choqué et un nouveau procès va se tenir car le parquet de Paris a décidé de faire appel.
- C'est le tribunal correctionnel qui a condamné cet homme de 27 ans qui, rappelons-le, rappelons-le, s'en est pris au chef d'établissement, au proviseur du lycée Ravel.
- Pourquoi ? Parce que le proviseur avait eu une altercation.
- Avec une élève de 18 ans, il avait demandé à cette élève de retirer son voile islamique.
- Elle avait refusé de le faire alors qu'elle se trouvait dans la cour du lycée.
- C'est une dinguerie, il faut le brûler vif, ce chien avait tweeté cet homme condamné, cet homme de 27 ans, caché derrière un pseudo.
- On l'a retrouvé, il a comparu devant le tribunal, c'était début octobre et il a donc été condamné à 600 euros d'amende et un stage de citoyenneté de 5 jours.
- ...
- Vous faites appel, Bruno Bobkevix.
- Oui, mon syndicat s'était porté parti civil aux côtés de notre collègue.
- La partie civile étant y été reconnue, effectivement, on peut, dans le cadre juridique que vous connaissez, faire appel aux côtés de notre collègue.
- Parce que le parquet, effectivement, l'a décidé, donc ça nous semble important de demander à ce que cette sanction soit revue, puisqu'elle nous paraît faible.
- Mais elle a choqué, franchement, disons clairement les choses, elle a choqué les principaux et les principaux de collège et proviseurs de lycée.
- Bien sûr, bien sûr, c'est vraiment beaucoup d'indignation et de colère de la part d'un grand nombre de proviseurs qui considèrent que insulter, menacer de mort avec tout ce qu'on a entendu sur cette affaire l'année dernière et voir la faible réponse, en tout cas ce qui nous apparaît comme une faible réponse du côté de la justice, n'est pas du tout un mauvais signal envoyé à la fois aux auteurs et à la population en général.
- Oui, Bruno Bobkiewicz, menace de mort, il y a eu menace de mort, mais pas de casier judiciaire. Simplement une petite amende et un stage.
- C'est ça, sans mention au casier judiciaire.
- Sans mention au casier judiciaire, c'est quand même incroyable, non ? Je crois complètement. Donc nous, on souhaite absolument que cette affaire soit rejugée.
- Et qu'on puisse intégrer la valeur symbolique et la portée de cet acte pour l'ensemble de la communauté.
- Je pense que ça fait partie des éléments importants à prendre en compte quand on juge une affaire.
- Voilà. Vous voulez rappeler les valeurs de respect et la défense de la laïcité.
- Exactement. Et puis l'idée que les représentants de l'État que nous sommes dans les établissements...
Transcription générée par IA