Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Philippe Brun, député socialiste de l'heure et vice-président de la Commission des Finances.
- Merci d'être avec nous, Philippe Brun.
- Bonjour.
- Et c'est très intéressant parce que nous sommes, les Français n'en peuvent plus, n'en peuvent plus de cette situation politique inextricable, avec des jeux politiques de tous les côtés, avec un gouvernement qui est menacé de tomber, avec une crise financière qui nous menace, un pays qui est dans un état difficile, les Français n'en peuvent plus.
- C'est ce que vous entendez tous les jours, Philippe Brun.
- Oui, c'est ce que j'entends tous les jours.
- Chacun se renvoie la balle et en vérité, ce jeu est stérile.
- Pourquoi ? Parce qu'à la fin, personne n'est majoritaire à l'Assemblée Nationale.
- Voilà. Il n'y a pas de majorité, il faut le répéter, à l'Assemblée Nationale.
- Personne n'est majoritaire, donc il faut discuter les uns et les autres.
- Bon, alors justement, regardons la situation.
- Hier soir, Michel Barnier était à la télévision, sur TF1, nous a dit « Si je tombe, c'est le chaos ». C'est ce que vous avez compris.
- Oui, c'est ce qu'il a dit, oui. Oui, mais c'est pas vrai.
- Bon, j'essaie un peu de rassurer tout le monde.
- Aujourd'hui, on voit bien qu'on n'arrive pas à fonctionner avec un gouvernement minoritaire.
- D'ailleurs, on avait vu avant 2024, puisque c'est ce qui a d'ailleurs justifié la dissolution, c'est que le gouvernement n'était pas majoritaire, donc Macron a dit « Je dissoupe pour avoir une plus large majorité ». Bon, ça a raté.
- On ne peut pas fonctionner avec un gouvernement minoritaire. Pourquoi ? Parce que pour faire passer un budget, il y a un moment, il faut une majorité pour l'adopter.
- Et donc, moi, je crois que oui, il faut qu'on trouve le moyen d'un gouvernement majoritaire, mais c'est certainement pas celui de Michel Barnier.
- Si Michel Barnier tombe, et vous avez été le premier à gauche à le proposer, si Michel Barnier tombe, vous dites « Il n'y a qu'une solution, c'est un compromis ».
- Un compromis entre qui et qui ? Alors, il faut regarder aujourd'hui comment fonctionne l'Assemblée nationale.
- Il y a un groupe pivot, le groupe qui finalement obtient le plus d'amendements.
- Par exemple, sur le projet de loi de finances, on a fait adopter 82 amendements.
- C'est le groupe socialiste.
- C'est un peu le groupe qui arrive à trouver des compromis aujourd'hui entre, d'un côté, les macronistes qui sont nos adversaires.
- Enfin, il faut bien discuter avec eux si on n'arrive pas à faire rien passer.
- Et puis, le nouveau Front populaire dont nous faisons partie.
- Je crois que par ce groupe, on peut trouver des solutions.
- Donc, nommer un Premier ministre de gauche, de centre-gauche, et qui réussirait finalement à faire cette alliance, cette discussion avec l'ensemble des groupes pour faire passer un budget.
- Alors, est-ce que ça veut dire qu'il faut faire un gouvernement dans lequel il y ait à la...
Transcription générée par IA