Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h43, merci d'être avec nous, Mathieu Gallard, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Vous publiez chez Ipsos, puisque vous êtes directeur d'études chez Ipsos, cette enquête annuelle intitulée « Fractures françaises » réalisée donc par Ipsos qui dresse le portrait d'une France qui n'a plus confiance en son personnel politique et en ses institutions.
- Je ne suis pas étonné du tout, je l'entends tous les jours, tous les jours.
- Et les responsables politiques feraient bien de s'en préoccuper un tout petit peu plus.
- Quel qu'il soit, le mécontentement est massif, Mathieu Gallard.
- Oui, effectivement, déjà, on a des Français qui sont extrêmement pessimistes sur la situation globale du pays.
- On a 87% des Français qui pensent que la France est en déclin.
- Et il y en a même un tiers qui pense que ce déclin, il est irréversible.
- On ne parviendra pas à revenir déçus.
- Donc ça, c'est quand même un sentiment qui est massif.
- Et puis, effectivement… Effectivement, ce pessimisme, ce déclinisme, il frappe toutes les institutions, toutes les élites.
- Il y a une méfiance qui est très forte envers, effectivement, vous le disiez, les dirigeants politiques, mais aussi envers les élites économiques, les grandes entreprises, les banques, etc.
- Donc c'est vrai que ce sentiment, il est extrêmement fort et il est fort dans toutes les catégories de la population.
- Fracture française. Prenons les politiques.
- Je regardais vos chiffres.
- « Seulement font confiance à la présidence de la République ».
- 26%, c'est très bas.
- C'est très bas, c'est un des records.
- Et effectivement, ça montre bien qu'on est dans un contexte où les crises s'accumulent les unes sur les autres.
- On a eu une crise sociale il y a quelques années avec les Gilets jaunes, une crise sanitaire, des crises à l'international, la crise environnementale et désormais une crise budgétaire et une crise politique.
- Et tout ça fait, effectivement, les dirigeants politiques et notamment la présidence de la République sont particulièrement frappés.
- Mais ça concerne aussi, par exemple, les députés.
- On a un taux de confiance dans les députés qui est quasiment le plus faible qu'on mesure depuis une dizaine d'années.
- Et finalement, les seuls à échapper un petit peu à ça.
- 22% seulement, Mathieu Gallard.
- 22% seulement de confiance envers les députés.
- Ça devrait les faire réfléchir, je vous le dis tout de suite.
- Mais enfin, pas du tout.
- Oui, effectivement, il y a cette méchéance qui est très forte.
- Et les seuls qui échappent à ce sentiment, finalement, c'est les élus les plus locaux, les élus sur le terrain, c'est-à-dire les maires qui, eux, restent globalement très appréciés des Français.
- Et cette dimension de la proximité, on la retrouve un peu partout parce que, par exemple, les Français se méfient beaucoup des grandes entreprises, mais ils ont plutôt confiance dans les petites et moyennes entreprises.
- Donc, il y a toujours cette dimension.
- Vraiment, plus on est proche du terrain, plus cette méfiance s'écarte un peu.
-...
Transcription générée par IA