Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous avons la chance de recevoir Maître Vanessa Hedberg qui est avocate de réfugiés syriens et spécialiste du droit des étrangers.
- Vanessa Hedberg, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Vanessa Hedberg, les réfugiés syriens, vous défendez les réfugiés syriens.
- Beaucoup ont déposé des demandes d'asile et la France réfléchit.
- La France réfléchit à la suspension des demandes d'asile des réfugiés syriens après la chute évidemment du régime Assad.
- D'autres pays d'Europe ont déjà décidé de suspendre l'Allemagne qui gèle les procédures d'asile.
- L'Autriche qui elle prépare même un programme d'expulsion des réfugiés syriens.
- La Suède réexamine les permis de séjour.
- La Grèce, le Danemark, la Norvège, enfin etc.
- Beaucoup, beaucoup, beaucoup de pays d'Europe sont en train d'y réfléchir.
- Maître Hedberg.
- Que la France réfléchit.
- Il y a beaucoup de demandes d'asile syriens en France ? Alors à ce moment-là où nous parlons, oui tout à fait, il y a 450 demandes d'asile qui sont en instruction.
- En instruction, oui.
- Donc il y a effectivement plus de Syriens sur le territoire français mais de demandes d'asile en instruction, le nombre est à 450 au jour d'aujourd'hui.
- Alors cette décision est évidemment pour ma part une violation totale des textes internationaux.
- internationaux et communautaires.
- La suspension du droit d'asile entraînerait notamment pour ces demandeurs d'asile qui bénéficient du statut de demandeur d'asile avec un dispositif d'accueil mis en place tel que l'hébergement, l'allocation pour les demandeurs d'asile.
- Ils bénéficient également de l'AME, l'aide médicale d'État.
- Les enfants de ces demandeurs d'asile peuvent être scolarisés et ils bénéficient évidemment de garanties administratives.
- Combien touche-t-il d'indemnités ? C'est vraiment...
- C'est précaire, c'est moins de 300 euros.
- Moins de 300 euros.
- Non, je vous dis ça parce qu'il y a tant de chiffres qui circulent.
- Bien sûr, c'est moins de 300 euros.
- C'est vraiment pour les besoins les plus élémentaires.
- Mais comment vivent-ils avec moins de 300 euros ? Alors, ils sont hébergés.
- Il y a aussi un dispositif d'accueil qui est mis en place.
- Et à titre alimentaire et de soins de première nécessité, c'est un peu moins de 300 euros.
- Bien, c'est 300 euros.
- Bien.
- Mais qui sont ces réfugiés ? 450 réfugiés syriens, demandeurs d'asile.
- Je parle des demandeurs d'asile.
- Qui sont-ils ? Ce sont des Syriens qui ont fui le régime Assad ou...
- Alors, c'est très difficile de faire des généralités quand il s'agit de droits des étrangers.
- Chacun a son histoire.
- Pour ma part, les Syriens que je suis, les dossiers pour lesquels nous avons déposé des demandes d'asile, il y a beaucoup d'Alawites.
- Et je suis...
- Des Alawites comme Assad.
- Alors, exactement.
- Malheureusement, ils ont vraiment été négligés.
- On ne parle pas du tout d'eux.
- Ça leur cause d'ailleurs impression.
- Mais ils ont fui la Syrie.
- Pourquoi ? Ils ont fui la Syrie car il y avait des politiques de conscription.
- C'est-à-dire qu'en fait, Bachar el-Assad venait dans les familles, par l'intermédiaire, pour les amener au combat.
- Ils...
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