Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien. Nous avons des difficultés pour joindre nos invités qui sont à Mayotte. Vous imaginez les difficultés de liaison téléphonique.
- C'est Mansour Kamardine. Bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Merci d'être avec nous. Nous avons évidemment les pires difficultés à établir des liaisons avec Mayotte.
- Et vous aussi, vous avez les pires difficultés, j'imagine, même à l'intérieur de l'archipel, pour téléphoner, Mansour.
- Absolument. Ici, on manque de tout. Et on est coupé du monde. Pas d'eau, pas d'électricité, pas de nourriture. La famine est présente.
- Pas de téléphone. Il n'y a rien. Voilà. Nous sommes totalement coupés du monde. Et on manque de tout. Très difficile situation, très difficile, très compliquée.
- Très compliquée. Alors il y a l'urgence. D'abord, il y a le bilan qui est très difficile à établir, Mansour Kamardine.
- On ne sait pas s'il y aura des centaines, des milliers ou peut-être même plus de victimes.
- Alors effectivement, personne ne sait, en tout cas officiellement, parce que nous sommes dans une société à culture musulmane et où il n'y a pas encore la culture d'aller toujours déclarer les décès en mairie avant d'enterrer.
- Donc il y a des gens qui ont été enterrés, je dirais, clandestinement. Mais une chose est certaine, c'est que quand on regarde les dégâts, la dévastation des bidonvilles, on peut très largement imaginer qu'il y a eu beaucoup de victimes. Et ce que je veux dire simplement, c'est qu'il y a une situation... Personne aujourd'hui ne prévient qu'il ne savait pas. Parce que c'est depuis 2018, à la tribune de l'Assemblée, que j'avais invité. Si par malheur, un ouragan de type Irma...
- intervenait à Bayeux, ce ne serait pas une dizaine de morts, mais plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de victimes.
- Et aujourd'hui, nous sommes là, effectivement. Alors je sais qu'il y a un chiffre. Je ne sais pas d'où est-ce qu'il sort.
- Mais en tout cas, de cause, il circule sur le manteau, je dirais, du gouvernement, qui fait état de quelques 60 000 morts.
- Personnellement, je ne crois pas. Mais en tout cas, on est loin des 30 000. 60 000 morts ? 60 000 morts ? C'est ce qui circule.
- En tout cas, à mon avis, ce n'est documenté pas sérieusement. Mais une chose est certaine, ce ne sont pas les 30 morts qui ont été annoncés par l'administration ou par l'État.
- Oui. Oui. Il y aura des milliers de victimes. Il y a eu des milliers de victimes, malheureusement. Alors vous l'avez dit. Vous l'avez dit.
- Il faut maintenant commencer. Alors les secours arrivent. Est-ce que les secours arrivent vraiment, Mansour Kamardine ? Oui, les secours arrivent. Mais vous savez, on est sur une île.
- Oui, les secours arrivent. Mais vous savez, on est sur une île. Le drame s'est reproduit.
- En territoire, je dirais, européen, ce serait beaucoup plus simple de mettre tout dans le train et de faire venir. Là, nous sommes sur une île. Il faut...
Transcription générée par IA