Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Étienne Blanc, bonjour. Allô ? Allô ? Allô, allô, allô, Étienne Blanc ? Allô ? Allô ? Oui, oui, oui, oui. Étienne Blanc, vous êtes sénateur LR, rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale sur le narcotrafic. Bonjour.
- Bonjour, M. Bourdin. Bien. Merci d'être avec nous, Étienne Blanc.
- Hier, je voulais parler de cela parce que moi, j'aime bien les déclarations, mais j'aime bien aussi quand elles sont suivies des faits.
- Hier, le ministre de la Justice, le nouveau garde d'Esso, Gérald Darmanin, qui connaît bien Marseille, il y était souvent lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, est revenu à Marseille et a affirmé vouloir taper au portefeuille les narcotrafiquants qui, dit-il, ont désormais assez de moyens pour corrompre les agents ou les menacer, assurant vouloir mettre les moyens contre le blanchiment.
- Bon. Il faut taper au portefeuille, a donc déclaré le ministre. Confisquer les biens mal acquis, l'argent, les voitures, les biens immobiliers.
- Mais comment, Étienne Blanc, comment ? Alors d'abord, sur le principe, on ne peut qu'acquiescer à cette déclaration. Et on le dit souvent. Maintenant, le chiffre est connu par tous.
- C'est un peu plus de 6 milliards de chiffre d'affaires, le narcotrafic. Si on n'en saisissait que 20 %, ça réglerait pas mal de problèmes de moyens pour les enquêteurs, pour la police. Et c'est plus d'un milliard d'euros qui pourraient être disparus. Alors ça, c'est le principe. Il y a une déclaration qui est faite.
- Moi, je l'enregistre. Elle s'inscrit parfaitement dans le rapport sénatorial. Et je crois que c'est une très bonne chose.
- Puis après, il y a la mise en œuvre. Voilà. Vous savez, le problème de la France, c'est un problème d'exécution, des déclarations.
- On en connaît depuis longtemps. Ensuite, l'exécution, c'est un peu plus compliqué. C'est la thèse de David Lysnard qui explique qu'aujourd'hui, on a une véritable difficulté d'exécution. Alors on va voir le ministre au pied du mur. Comment est-ce qu'il va s'y prendre ? Puis, dans notre rapport, il y a toute une série de propositions. Par exemple, une enquête patrimoniale systématique dans toutes les affaires de stupéfiants.
- Ce n'est pas le cas aujourd'hui. La police n'a pas les moyens. Il faut associer les services fiscaux, des services spécialisés qui s'affairent parce que c'est leur métier.
- Ensuite, faciliter la saisie, c'est-à-dire bloquer l'argent. Dès qu'il y a une enquête et dès qu'il y a une suspicion, on bloque l'argent.
- On peut même vendre, confisquer. Et ensuite, s'il y a une difficulté, on rend l'argent.
- Mais faciliter et accélérer les procédures de saisie et de confiscation. Et puis la troisième chose, beaucoup d'avoirs sont à l'étranger.
- Donc la saisie et la confiscation, elle passera par des accords internationaux. Et là, c'est beaucoup plus compliqué.
- J'aimerais comprendre que le ministre se rendait à Dubaï. Oui, il y a à Dubaï des narcotrafiquants qui vivent grand train avec de l'argent qui est de l'argent sale, qui a été blanchi. Et il faut s'attaquer...
Transcription générée par IA