Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Chokhi Benzéra, bonjour. Bonjour M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Je rappelle que vous êtes traducteur de métier, que vous êtes opposant algérien, que vous êtes réfugié en France, Chokhi Benzéra.
- Depuis début janvier, des procédures judiciaires sont engagées contre cinq influenceurs algériens et une franco-algérienne pour des propos haineux visant souvent des opposants au gouvernement algérien.
- Vous, en l'occurrence, entre autres, Doualem, l'un d'eux, a été expulsé en Algérie avant d'être renvoyé en France.
- On a suivi, le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé samedi dans un communiqué l'expulsion arbitraire et abusive de Doualem vers l'Algérie.
- Doualem qui a été de nouveau placé en centre de rétention administrative en Seine-et-Marne.
- Il doit être jugé le 24 février pour provocation à commettre un meurtre, un crime.
- Je voulais simplement, avant de commencer, de parler de la relation entre la France et l'Algérie, je voudrais qu'on parle de Doualem Sansal.
- Vous affichez maintenant le portrait de Doualem Sansal sur votre profil X, alors que vous avez été longtemps heurté par les propos de l'écrivain détenu à Alger.
- À propos de Doualem Sansal, est-ce que vous avez des informations à la fois sur sa détention et sur son état de santé ? Parce que des rumeurs courent ici ou là.
- Je ne sais pas.
- Il y a beaucoup de rumeurs, mais effectivement, il n'est pas actuellement en cellule, mais dans une unité un petit peu hospitalière, disons, dans une prison.
- C'est-à-dire que sa situation, que son état de santé s'est beaucoup détérioré depuis qu'il a été emprisonné.
- Et de toute façon, il faisait les allers-retours à chaque fois qu'on l'emmenait dans une cellule.
- Après, il était ramené dans l'unité un petit peu hospitalière parce que son état, par rapport à son âge, et des conditions de détention qui sont vraiment catastrophiques en Algérie.
- Oui, choqué Benzéra, vous étiez opposé aux propos tenus par Doualem Sansal pendant longtemps et puis vous avez changé d'avis, pourquoi ? Je n'étais pas seulement opposé, j'étais choqué.
- J'avais des critiques, oui, j'ai choqué des critiques vraiment virulentes contre Doualem Sansal.
- Il faut savoir que moi, comme tous les Algériens, j'ai conduit avec… Déjà, j'étais dans le système éducatif algérien, c'est-à-dire, c'est comme si on nous répétait certains leitmotivs, par exemple de dire que, en nous parlant du nombre des martyrs qui était un million et demi, maintenant on parle d'un chiffre qui est de 5 630 000, auquel la personne ne croit, et beaucoup de réalités historiques que Doualem Sansal remettait en question.
- Mais après, on se rend compte que lui, c'était un lanceur d'alerte avant l'heure.
- J'ai bien compris, vous avez grandi dans la haine de la France.
- On vous a enseigné la haine de la France.
- Ah oui, il y avait beaucoup de ça, c'est-à-dire, c'est pour ça, on avait un petit peu une relation, mais vraiment très complexe avec la France, parce que moi,...
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