Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Laurence Rossignol, bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous, vous êtes sénatrice socialiste du Val-de-Marne.
- Si vous aviez été députée, est-ce que vous auriez voté la censure hier ? Non. Non ? Pourquoi non ? J'aurais pas voté la censure parce qu'il n'y a pas qu'une seule façon de s'opposer quand on est de gauche et qu'on a un gouvernement qui n'est pas le nôtre.
- Ce que nous avons fait, ce que les socialistes ont fait, c'est-à-dire de négocier, d'obtenir un certain nombre d'avancées, je ne vais pas refaire le catalogue, mais quand même, pas de jours de carence supplémentaire pour les fonctionnaires, suppression de l'hypothèse de ce que voulait le gouvernement Barnier des 2000 postes d'enseignants en moins, non déremboursement des médicaments et des consultations.
- Il y a des petites choses, ce n'est pas notre budget, ce n'est pas nous qui l'avons fait, nous ne soutenons pas, nous ne soutenons pas ce gouvernement, mais nous pensons qu'on peut s'opposer en rapportant des victoires.
- Des victoires aux nôtres, ce sont des petites victoires, mais s'opposer n'est pas toujours être dans la radicalité.
- Et ça ne change rien aujourd'hui au fait que ce gouvernement n'est pas notre gouvernement, nous continuerons de nous opposer à lui, mais nous soutenons la démarche.
- Depuis 2017, la gauche s'oppose, mais en fait elle n'empêche pas grand-chose.
- Nous avons fait tomber un gouvernement, très bien, mais elle n'a pas empêché la réforme des retraites.
- Donc il faut peut-être s'opposer en essayant de changer aussi la vie des gens, c'est ce que nous faisons.
- Est-ce que beaucoup de députés socialistes sont irrités, exaspérés même par les menaces de Jean-Luc Mélenchon ou d'autres députés LFI ? Est-ce que ça a joué aussi ? Je pense que ça a joué, je pense que c'était important aussi dans cette affaire d'avoir en tête qu'il y a aussi un rééquilibrage du rapport de force interne aux partis qui ont composé le nouveau Front populaire.
- Bien sûr les communistes et les écologistes nous ont suivis et ont été avec nous dans les négociations avec le gouvernement, et puis ensuite ils ont voté la censure.
- Mais nous l'avions voté aussi.
- Comment demain on aurait pu rééquilibrer les rapports de force dans la gauche ? On aurait en fin de compte montré qu'à la fin, on s'aidait aux injonctions de Jean-Luc Mélenchon.
- Donc c'était important de montrer que dans la gauche, il y a LFI, et puis il y a le parti socialiste.
- Ce vote c'est aussi pour ne pas s'aider aux injonctions de Jean-Luc Mélenchon ? Je le crois, c'est pour montrer qu'il n'y a pas qu'une seule façon de s'opposer, que l'objectif de Jean-Luc Mélenchon c'est une présidentielle anticipée, lui et Marine Le Pen, ils sont deux à la vouloir.
- Nous ne voulons pas ça, parce que nous pensons que cette présidentielle anticipée, elle accélérerait la crise politique, et peut-être même l'arrivée au pouvoir du Rassemblement National.
-...
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