Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous avons la chance d'avoir avec nous en direct Didier Leschi, qui est directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
- Didier Leschi, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Le ministère de l'Intérieur a publié les chiffres de l'immigration en France en 2024.
- Alors je vais regarder les chiffres.
- On va prendre quelques chiffres comme ça pour essayer de préciser les choses.
- On a besoin de précision.
- Je rappelle que vous êtes totalement impartial.
- Je rappelle que vous connaissez parfaitement le sujet.
- Alors regardons.
- Baisse de la demande d'asile.
- Baisse de la demande d'asile de 5,5%.
- Comment expliquer cette baisse, Didier Leschi ? Alors cette baisse, elle résulte de trois choses, je dirais.
- Une baisse du nombre de Syriens qui sont arrivés en 2024.
- Une baisse aussi des demandeurs turcs.
- Une baisse des traversées dans la Méditerranée centrale puisque les politiques menées en Italie ont fait baisser de 60% les passages entre la Libye, la Tunisie et l'Italie.
- Et beaucoup de ceux qui arrivaient venaient après en France.
- Donc on a une baisse sensible, disons, avec quand même un chiffre qui reste très haut.
- Oui, avec un chiffre qui reste très haut puisqu'on est à 157 940.
- 157 demandes d'asile en 2024 contre 167 000 en 2023.
- Moins d'une demande d'asile sur deux a été acceptée en 2024.
- Moins d'une sur deux, c'est une évolution ? Alors c'est une évolution, je dirais, avant c'était moins d'une sur trois, je dirais.
- Alors pourquoi cette évolution ? C'est parce que l'OFPRA a beaucoup protégé.
- C'est parce que l'OFPRA a beaucoup protégé.
- Il y a eu des Afghans qui sont arrivés de manière importante.
- Et puis dans cette demande d'asile qui est apparue en 2024, il y a une nationalité qui est maintenant en tête.
- Et ça, c'est nouveau.
- Ce sont des Ukrainiens.
- 13 000 Ukrainiens ont demandé l'asile l'année dernière.
- Et là, on comprend pourquoi on leur offre une protection internationale.
- Baisse des régularisations de sans-papiers en baisse de 10 %.
- Oui, baisse des régularisations de sans-papiers en particulier.
- Sur l'item du travail, vous savez qu'il y avait plusieurs critères qu'on appelait les critères de la circulaire VALS.
- Il y a maintenant une nouvelle circulaire Rotaïo.
- Et donc, on comprend bien que dans une situation de, je dirais, de ralentissement économique que connaît le pays, on a sur certains secteurs qui pourraient, et malheureusement qui emploient des personnes sans titre de séjour, on a un ralentissement.
- On peut penser aux bâtiments.
- Maintenant, même du reste à la restauration, il suffit de voir dans certaines villes les fermetures et on comprend qu'il y a un problème.
- Oui, beaucoup de sans-papiers étaient régularisés ces dernières années parce qu'on avait besoin de main-d'œuvre, tout simplement.
- Augmentation des expulsions, même si le nombre d'étrangers en situation irrégulière reconduit à la frontière est assez bas.
- 21 000 étrangers en situation irrégulière reconduit à la frontière l'an dernier.
- Une hausse ? Une hausse, ce qu'on appelle...
Transcription générée par IA