Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h39, Lucas Aubin est avec nous, docteur en études slaves, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques, l'IRIS.
- Lucas Aubin, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin. Alors, vous n'êtes pas parti avec Emmanuel Macron, vous ne savez pas ce que va proposer Emmanuel Macron à Donald Trump tout à l'heure.
- Néanmoins, il n'est pas parti sans l'aval des autres Européens, Lucas Aubin, et il va faire une proposition.
- Mais quelle peut être cette proposition alors que Trump et Poutine sont alliés dans l'affaire, sont alliés dans cette affaire, et finalement vont peut-être dépecer l'Ukraine sans l'Ukraine et sans les Européens ? Je crois qu'il va essayer de le raisonner. En réalité, il va essayer de lui faire entendre raison et de lui dire que c'est dans son intérêt aussi, en réalité, de s'allier à nouveau avec les Européens et de combattre Vladimir Poutine.
- Il va essayer de lui dire que Vladimir Poutine...
- Il peut potentiellement être un danger aussi pour les États-Unis. Il lui a rappelé peut-être la guerre froide, il lui a rappelé peut-être le début de la guerre en 2014, etc.
- Après, on le voit, le problème, c'est que Donald Trump, il est dans sa logique propre, il suit ses propres intérêts, il est rentré dans un nouveau paradigme, il a fait rentrer les États-Unis dans un nouveau paradigme, et dans ce nouveau paradigme, c'est un peu la loi du plus fort qui prime, et les alliances, elles, passent au second plan. Et je crois que la mission d'Emmanuel Macron aujourd'hui est très très délicate, parce qu'on le voit, Donald Trump est borné sur cette question.
- Oui, et aujourd'hui, le monde change très très vite au niveau géopolitique. C'est vraiment chacun pour soi. Les grandes puissances avant, et les autres derrière.
- Exactement. En fait, ce qui est assez intéressant, c'est qu'il y a eu le discours de Munich de G. Devens il y a dix jours de ça.
- En fait, il faisait écho directement au discours de Poutine de 2007 à Munich également.
- À l'époque, Poutine avait déjà dit, on veut un monde multipolaire, on ne veut pas un monde unipolaire avec les Américains en tête, etc.
- Quelques dizaines d'années plus tard, enfin près de vingt ans plus tard, finalement, Donald Trump et les Américains suivent cette logique.
- Et donc aujourd'hui, on est dans un monde qui est de plus en plus morcelé. On est dans un monde multipolaire.
- Et effectivement, les Occidentaux, qui jusqu'alors étaient unis, étaient un peu finalement un ovni dans cette histoire, où en fait, c'était un peu la loi du plus fort qui régnait.
- Oui, on se croyait protégés, tranquilles.
- Exactement. Et c'est comme si, finalement, la réalité nous revenait, entre guillemets, en pleine figure.
- Oui.
- Et que, d'un coup, il fait...
- Il fallait trouver de nouvelles solutions. Alors que Trump, en rappelant-le, le disait déjà depuis très longtemps.
- Oui, c'est vrai.
- Ce qu'il fait actuellement...
-...
Transcription générée par IA