Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Honneur au peuple kabyle. Ce matin avec Ferhat Meheni, qui est président du mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie et du gouvernement kabyle en exil.
- Ferhat Meheni, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin. Vous avez la parole sur l'antenne de Sud Radio.
- Pourquoi avez-vous la parole ? Parce que les kabyle représentent 25% du peuple algérien.
- Enfin, peuple algérien. Vous n'êtes pas...
- Il faut parler de peuple au pluriel.
- Voilà, de peuple au pluriel. Voilà, des peuples algériens. Vous représentez 25%. 8 millions de kabyle.
- 8 millions de kabyle qui vivent en Kabylie. 2 millions de kabyle à Alger de plus. Et 2 millions ici en France.
- Et 2 millions de kabyle en France. Alors, il y a des tensions très fortes entre l'Algérie et la France actuellement, Ferhat Meheni.
- On a vu à l'occasion de l'attentat islamiste de Mulhouse.
- Cette tension entre Paris et l'Algérie a encore monté. Le suspect né en Algérie, sous EQTF, a attaqué plusieurs personnes au couteau.
- Il a été refusé 10 fois par l'Algérie. C'est inacceptable, selon François Bayrou. Mais pourquoi, selon vous ? Pourquoi est-ce qu'il a été refusé 10 fois par l'Algérie ? Parce que la méthode de la crise profite à l'Algérie, au pouvoir algérien, qui manque de légitimité.
- Et cette tension est du pain béni pour Alger, dans la mesure où c'est présenté comme de l'héroïsme, une manière de résistance encore, quant à l'ancien colonisateur.
- Donc, pour le gouvernement algérien, ces EQTF sont utilisés par le gouvernement algérien pour unifier, en quelque sorte, ou justifier la politique intérieure ou extérieure conduite par le gouvernement.
- En tout cas, pour resserrer un peu le soutien autour de lui, au niveau des autres régions, en dehors de la Kabylie, notamment.
- Bon. Alors, avant de parler de la Kabylie et de vos revendications, je voudrais que nous revenions sur cette tension entre la France et l'Algérie, Ferrat et Méheny.
- Que faut-il faire ? Que faut-il faire, aujourd'hui ? Est-ce que la France doit prendre, je ne sais pas, moi, des mesures fortes, comme interdire les visas, comme, dites-moi, parce que j'entends tout dire en France ? Oui. Je crois que dans cette situation, M. Bruno Rotaillot est celui qui exprime la position la plus digne par la fermeté qu'il entend exercer sur l'Algérie.
- Malheureusement, ce sont les leviers de cette fermeté qui manquent.
- C'est-à-dire ? Les visas ou les...
- Et tant d'autres mesures ne sont, à notre humble avis, que des mesurettes dans la mesure où il faut que toute l'Europe soit derrière la France pour que cela puisse avoir un effet.
- Alors, le seul levier contre lequel l'Algérie ne peut rien, c'est que Paris apporte son soutien au droit à l'autodétermination du peuple kabylie.
- Parce que cette tension...
- Et soi-disant alimentée par le fait que la France ait décidé, définitivement, de reconnaître la marocanité du Sahara.
- Tout ce que fait Alger, c'est pour que la France revienne sur sa décision.
- Or,...
Transcription générée par IA