Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 7h38, on va essayer de comprendre un peu ce qui se passe en fait actuellement autour toujours de la guerre de l'Ukraine.
- Il y a eu ce clash donc entre vendredi, entre Zelensky et Trump et Vance également qui étaient là.
- On va y revenir avec vous Claude Blanche-Maison, vous êtes ancien ambassadeur de France à Moscou.
- Bonjour.
- Bonjour, auteur de Vivre avec Poutine parce que vous l'avez bien connu quand vous étiez ambassadeur à Moscou, c'était début des années 2000, c'était un autre Poutine, vous allez nous le redire.
- Et puis aujourd'hui, l'Europe qui essaie de reprendre la main parce qu'après ce clash, il y a des interrogations, est-ce que les Américains vont nous lâcher ou pas ? Qu'en pensez-vous ? Comment vous analysez la situation que nous vivons là ? En accéléré en fait de l'histoire.
- La difficulté de la situation actuelle, c'est qu'il y a trois sujets qui sont sur la table.
- Le premier sujet, c'est que Trump veut...
- rétablir des relations normales entre les Etats-Unis d'Amérique et la Russie de Poutine.
- C'est sa priorité absolue.
- Le deuxième sujet, c'est l'Ukraine.
- Et pour Trump, c'est un sujet secondaire, ce n'est pas le sujet principal.
- Ça découle du premier sujet.
- Puis il y a le troisième sujet qui est que l'Europe doit maintenant, face à la position de l'Amérique, s'organiser à moyen et long terme pour avoir sa propre défense.
- Mais c'est trois sujets différents.
- Oui, c'est vrai.
- Différents mais liés quand même.
- Mais liés, à court terme.
- Bien sûr.
- À court terme, on a un problème qui est comment sauver l'Ukraine.
- Ça va être difficile parce que ce n'est pas la priorité de Trump.
- La priorité de Trump, c'est de rétablir de très bons rapports avec la Russie de Poutine.
- Et c'est en train de fonctionner.
- Il y a déjà eu une rencontre au niveau des ministres d'affaires étrangères.
- Il y a eu une seconde au niveau des techniciens.
- Ils ont rétabli toutes les relations au niveau des consulats qui avaient été un peu divilés à cause des espions, etc.
- Ils sont en train de négocier des accords économiques.
- D'ailleurs, lors de la première rencontre à Riyad, il y avait un...
- un troisième larron à part le ministre des affaires étrangères russe, à part le conseiller diplomatique de Poutine.
- Il y avait un troisième larron, Dimitri Yef, qui est un homme qui a été formé dans les universités américaines, qui est un oligarque très proche de Poutine et qui a dit aux Américains « Mais écoutez, venez investir, que vos entreprises pétrolières viennent investir dans le Grand Nord.
- Parce qu'on a besoin de votre technologie. » On ne l'a pas.
- On a besoin de votre argent pour produire davantage de pétrole et de gaz.
- Et donc, ils vont négocier.
- Ils vont négocier des accords économiques.
- Et effectivement, c'est quand même un peu gênant pour l'Europe puisque l'administration américaine précédente avait entraîné l'Europe dans un boycott complet de la Russie.
- Bien sûr, nos ambassades existent toujours.
- Mais il n'y a plus de dialogue.
- Il n'y a plus de dialogue du tout.
- Et a fortiori, pas de relations économiques puisqu'on les a rompues.
- Et que même les paquets de sanctions prises par l'Union européenne, on en était au 16ème l'année dernière, font que, effectivement, le flux des relations économiques a plus ou moins...
- ...
- , et que les entreprises qui y sont restées quand même, malgré tout, en Russie, doivent se justifier vis-à-vis de leur opinion publique.
- Et c'est difficile.
- Alors, quand on entend des réunions au sommet avec un réarmement de l'Europe, c'est vrai que nous sommes démunis en Europe, en fait, aujourd'hui.
- Oui, alors, effectivement, on n'a pas voulu comprendre les administrations américaines précédentes qui déjà disaient, quand même, il faut prendre en charge votre propre défense, votre propre sécurité.
- Alors, d'abord, 2% du PNB. Bon, on en est à 2% ce qui concerne la France. Mais maintenant, c'est plus 2%.
- Le président a parlé de 3%.
- Trump parle de 5%, naturellement.
- Les Polonais sont au-dessus de 3%, parce qu'ils considèrent qu'il y a un danger réel pour eux, qui sont contre la frontière russe....
Transcription générée par IA