Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Patrick Roger.
- Il est 7h39 à l'écoute de Sud Radio. Philippe Coy, bonjour à vous.
- Vous êtes président de la Confédération des Buralistes, des buralistes qui sont en colère.
- Vous vous battez depuis des années, mais on a l'impression que c'est quand même extrêmement compliqué.
- Je pense notamment aux plus petits, mais tous bien sûr aussi, parce que d'un côté il y a le trafic de cigarettes qui explose, le trafic clandestin.
- Et puis il y a les réglementations à chaque fois qui changent.
- Et là, c'est notamment sur les sachets de nicotine en ce moment.
- Oui, vous faites bien de dire qu'on est en colère.
- On est des entrepreneurs, des investisseurs, des gens responsables.
- On se bat depuis de nombreuses années pour faire vivre nos commerces, vivre les villages, vivre les quartiers.
- Et aujourd'hui, nous sommes un peu les bras ballants devant plusieurs décisions qui sont lourdes de conséquences.
- Vous le rappelez, la possible interdiction des sachets de nicotine qui sont pour nous une offre alternative à nos...
- Consommateurs, adultes, fumeurs.
- Il y a l'arrêt de la PEUF qui vient de tomber il y a quelques jours.
- À la rigueur, nous étions favorables à l'arrêt de la PEUF parce que forcément, ce produit qui avait été mis sur le marché il y a deux ans avait plutôt tendance à draguer, excusez-moi l'expression, un public trop jeune qui ne doit pas être adressé par les produits à base de nicotine.
- Donc aujourd'hui, oui, nous portons notre transformation.
- Oui, nous voulons être ce relais de service public.
- Oui, nous voulons être ce lien social.
- Mais encore faut-il croire en l'avenir.
- Encore faut-il croire.
- Encore faut-il croire en l'avenir.
- À la parole de l'État, vous parlez des sachets de nicotine.
- Ça fait deux congrès, 2023-2024, où nous recevons traditionnellement notre ministre des Comptes publics, ministre Tuttel, qui nous dit que c'est une excellente idée.
- La nicotine est un produit addictif, ce n'est pas nocif.
- Et il doit être encadré...
- Mais c'est addictif, quoi.
- C'est addictif, mais le chocolat est addictif.
- Oui, mais peut-être un peu moins dangereux, quand même.
- Je ne suis pas sûr.
- On peut toujours en débattre.
- Mais en tous les cas, la nicotine est addictive, elle n'est pas nocive.
- C'est prouvé par des documentations médicales.
- Et aujourd'hui, le gouvernement décide, sans débat public, sans concertation, de consulter l'Union Européenne pour tout simplement interdire ce produit à la vente dans les prochaines semaines en France.
- Je me dis, mais à qui peut-on faire confiance aujourd'hui ? À quel gouvernement ? À quel ministre ? Comment le réseau des burealistes, comme tout entrepreneur aujourd'hui, peut investir, peut recruter, peut développer quand la parole de l'État est bafouée en permanence ? Et quand, en parallèle, se développent les trafics clandestins ? C'est le cas notamment pour la cigarette.
- Ce sera sans doute le cas sur les sachets de nicotine.
- Parce qu'on ne s'y trompe pas.
- La baisse des volumes que l'on observe malheureusement depuis 20 ans, et puis je peux en parler, je suis à la frontière espagnole, à l'ESCAR, pour ceux qui connaissent.
- L'ESCAR, ici, dans le studio.
- Mais on se connaît, bien sûr.
- La bigournade connaît l'ESCAR.
- Bien évidemment, je sais très bien que cette baisse de volume, ce n'est pas les gens qui ont arrêté de fumer.
- C'est le trafic qui s'est installé.
- C'est les achats transfrontaliers.
- Donc, OK, on accepte aujourd'hui que peut-être ce prix soit une méthode, mais c'est la seule méthode que la France emploie aujourd'hui. Le prix pour dissuader de fumer. Et non, ils ont dissuadé d'acheter en France. Le marché parallèle, c'est une réalité. On fume espagnol, on se soigne français, dit-on chez nous en Berne.
- C'est ça la réalité. On n'a pas réglé le problème de santé publique. Et quand je vois, excusez-moi de le dire à votre antenne, ces associations anti-tabac, qui sont plutôt des associations anti-buralistes.
- Parce qu'à coup, à chaque fois, ils s'entraînent.
- Oui, enfin, écoutez, peut-être, Patrick Roger, mais à quel moment ils ont apporté les solutions ? À quel moment ils ont comparé leurs méthodes pour voir si elles étaient efficaces ? Est-ce qu'ils viennent avec moi prendre le métro...
Transcription générée par IA