Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Donald Trump bouleverse le commerce international.
- Ça a commencé avec les droits de douane imposés sur l'acier et l'aluminium à tous les pays européens, pas qu'aux Européens mais aux pays européens.
- En réplique, l'Union Européenne a augmenté les droits de douane de 50% sur le bourbon américain importé.
- Et là, hier, nouvelle réplique de Donald Trump, les Etats-Unis mettront en place des droits de douane de 200% sur tous les vins, champagnes et alcools importés de France et d'autres pays de l'Union Européenne si l'Union Européenne ne revient pas sur les droits de douane de 50% sur le bourbon.
- Alain Marty, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour. Oui, c'est inquiétant tout ça.
- Oui, c'est inquiétant tout ça.
- Vous êtes, je le rappelle, président du cercle Wine Business.
- Vous êtes présentateur d'Invino.
- Sur Sud Radio, émission tous les samedis et dimanches de 13h à 13h30.
- Sur Sud Radio, il y a un podcast.
- Alain Marty, 200% de droits de douane, ça ne veut pas dire des prix qui vont augmenter de 200%.
- Que les choses soient claires.
- D'abord, pour l'instant, on est sur des menaces.
- C'est très Trumpiste en menace.
- Alors, il ne faut qu'à me rappeler le contexte des vins espérés de français.
- Le vin espérés de français, il souffre énormément.
- C'est-à-dire qu'on n'est pas riche en ce moment.
- Entre le gel, la grêle, la sécheresse, la concurrence.
- Enfin, ce n'est pas le moment de nous mettre sur la tête.
- Tous nous, les vignerons, un problème supplémentaire.
- Et deuxièmement, le marché américain, Jean-Jacques, c'était le premier marché mondial à l'exportation pour les vins espérés de feu.
- Donc, ce n'est pas le truc anecdotique.
- Donc, c'est très important.
- Il y a plusieurs milliards d'euros de chiffre d'affaires qu'on vend chaque année.
- Donc, oui, une guerre commerciale avec eux, c'est dramatique.
- Alors après, qu'est-ce qu'il faut faire ? D'abord, la bonne nouvelle, c'est que ce monsieur-là, ce président américain, il change d'avis toutes les cinq minutes.
- Oui, ça c'est vrai.
- Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, on dit 200%.
- Demain, ça peut être 30%.
- Ça peut être rien.
- On s'aime, je te déteste.
- Les choses évoluent très vite.
- Bon, si jamais on devait continuer à perdurer, je pense que l'Europe ne doit surtout pas lâcher.
- C'est-à-dire que si un garçon, c'est un monsieur, un président qui aime bien la bataille, qui aime bien se battre, il faut se battre avec lui.
- Et dans ces cas-là, nous, on doit taxer aussi à 300% tous les vins américains qui sont vendus au niveau européen.
- Et il faut jouer collectif, Jean-Jacques, parce que nous, on leur vend 3 milliards ou 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
- Mais c'est pareil pour l'Espagne.
- Mais c'est pareil pour l'Italie.
- Et toute l'Europe du vin et des spiritueux va être logique.
- J'ai la même ancienne.
- Donc, une fois de plus, si l'Europe réagit, il va être obligé de céder à un moment donné.
- Il ne peut pas se passer tous les vins.
- Regardez toute la diaspora italienne qui est aux États-Unis.
- Si elle prend 200% sur les vins, ça va être une catastrophe.
- Donc, il faut essayer de calmer le jeu.
- Je pense que ça va se résoudre amicalement.
- Voilà, parce que ça va être...
- Je te tiens, j'ai aussi...
- Il va reculer.
- Il nous dit...
- Il laisse entendre qu'il va vendre du champagne américain.
- Mais j'aimerais savoir où on fabrique du champagne aux États-Unis.
- Non, mais d'abord, il y a quelques maisons qui font...
- Alors ça, c'est 20...
- Oui.
- C'est un des problèmes.
- C'est-à-dire que ça s'appelle les sparkling.
- Les sparkling.
- La marque champagne est protégée.
- Oui.
- Et c'est une chance pour nous, les Français.
- Le champagne, il n'est que en champagne.
- Et tant mieux.
- Maintenant, il y a des trucs qui bidouillent.
- Le faux chablis, le faux champagne et les bulles.
- Bon, il peut raconter ce qu'il veut.
- Il a le droit.
- Pardon.
- Mais c'est souvent pas bon.
- Oui, oui.
- Souvent pas bon.
- Oui, oui.
- Il faut appeler un champagne un champagne et puis un truc pourri, pourri.
- Voilà.
- Bah, évidemment.
- Non, non.
- Mais ça, on est bien d'accord.
- Ça me fait plaisir de vous entendre.
- Bas de gamme et...
Transcription générée par IA