Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- La cyberguerre. Est-ce que les Russes, nous ne sommes pas en guerre avec les Russes, que les choses soient claires, mais nous sommes peut-être en cyberguerre avec les Russes. Avec nous, Fanch Francis, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Vous êtes cofondateur de la start-up Nanocorp, spécialisée dans la cybersécurité.
- Vous avez analysé les forces russes pour le ministère des Armées pendant 18 ans.
- Vous connaissez parfaitement les Russes et notamment les hackers russes.
- Est-ce que nous sommes en cyberguerre avec les Russes ? Alors la cyberguerre, cette particularité qu'elle ne se déclare pas, elle s'affronte.
- De là à dire qu'on est en cyberguerre avec les Russes, je ne pense pas.
- Les Russes sont clairement un adversaire du cyberspace, mais pas un ennemi.
- Et donc, pour être en guerre, il faut avoir un ennemi.
- Donc le fait que les opérations qu'ils mènent sont ciblées, mais circonscrites, qu'elles sont en dessous d'un seuil de répliques ou de représailles officielles, ne permet pas de dire qu'on est en guerre ou qu'ils sont un ennemi.
- Fanch Francis, les Russes sont très actifs tout de même.
- Que visent-ils en France ? Quels organismes visent-ils en France ? Alors, en France, mais pas seulement, en Europe de l'Est, dans les pays baltes, aux États-Unis, en fonction de l'entité qui va être active, si elle est une entité criminelle ou une entité gouvernementale, comme les unités du GRU ou du FSB ou du SVR, ils ont plusieurs entités qui travaillent, il y en a qui vont être spécialisées dans la manipulation de l'information et l'influence des opinions, et d'autres qui vont être spécialisées dans la manipulation de l'information et l'influence des opinions, et d'autres qui vont être spécialisées dans la manipulation de l'information et l'influence des opinions, et d'autres qui vont être spécialisées dans la manipulation de l'information et l'influence des opinions, donc là on va être sur un temps un peu plus long dans l'infiltration d'infrastructures critiques, notamment dans le domaine des télécoms ou de la production d'énergie.
- Est-ce qu'on peut dire que les Russes pénètrent, tentent de pénétrer, je ne sais pas moi, nos télécoms, et je ne sais pas moi, nos producteurs d'énergie ? C'est plus que probable, mais le mot important c'est « tentent de pénétrer ».
- C'est plus que probable, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on ne le sait pas ? Alors moi je ne le sais pas, je pense que des entités spécialisées de l'ANSI ou du ministère de la Défense seront mieux informées que moi de la réalité et de l'actualité surtout de ces tentatives de pénétration, mais oui bien sûr qu'ils tentent, ils cherchent en permanence des failles et des capacités à exploiter.
- Maintenant ça ne veut pas dire qu'ils les exploitent, c'est-à-dire qu'ils les gardent au chaud pour éventuellement les mettre en débat.
- Oui j'ai compris, mais les cibles sont bien, les cibles sont bien.
- Les cibles sont bien déterminées, c'est-à-dire que les télécoms, vous disiez, et l'énergie.
- La production d'énergie, et notamment en France, parce que la France a quand même un statut particulier du point de vue de l'énergie en Europe.
- Mais ça veut dire quoi production d'énergie ? Est-ce que ça veut dire que les Russes, les hackers russes, peuvent cibler par exemple les centrales nucléaires françaises ? Les cibler oui, chercher par tout moyen à pénétrer à l'intérieur des systèmes, sans aucun doute.
- Maintenant, il s'agit là des cibles les plus protégées.
- Pénétrer à l'intérieur des systèmes, je vous interromps encore Franche Francis, parce que c'est important.
- Pénétrer à l'intérieur des systèmes, ça veut dire quoi ? Ça veut dire prendre la commande d'une centrale nucléaire ? Ça veut dire pouvoir désorganiser la centrale nucléaire et tout ce qui la commande ? Non.
- Expliquez-nous.
- Non, non, en fait ce qu'ils vont faire, parce que les centrales sont, encore une fois je le répète, les cibles les plus protégées par tout l'État français.
- Oui, j'imagine.
- Mais ils ne vont pas aller chercher ces cibles primaires, mais ils vont aller taper des cibles secondaires.
- C'est-à-dire tout ce qui sert à faire qu'une centrale fonctionne.
- Donc c'est des centaines, voire des milliers de sous-traitants.
- Et c'est...
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