Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes avec Lyudmila Tutyéva, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes ukrainienne, vous êtes consultante en politique publique, vous regardez évidemment de près ce qui se passe entre l'Ukraine et la Russie, vous êtes concernée, mais vous êtes là d'une manière impartiale, j'y tiens, beaucoup, vous le savez.
- Nous allons regarder ce qui s'est passé entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
- D'abord, Vladimir Poutine a l'habitude de faire attendre ses interlocuteurs, il a fait patienter Trump qui était au téléphone, il l'a fait patienter de longues minutes, mais ensuite le dialogue s'est installé, entre les deux s'est instauré, deux heures de dialogue et en définitive, pourquoi ? Deux heures de dialogue pour un cessez-le-feu de 30 jours, mais très partiel, c'est bien cela, Lyudmila Tutyéva, très partiel.
- Finalement, Trump n'a pas...
- Il n'a obtenu aucune concession de Vladimir Poutine.
- Oui, même pire, parce que le cessez-le-feu de 30 jours qui était négocié avec le côté ukrainien, c'était le cessez-le-feu dans la mer, dans l'air et sur terre.
- Qu'est-ce que Poutine a proposé ? En gros, on est sur une version juste, pas de frappe sur les infrastructures critiques ou les infrastructures énergétiques.
- Et ça, c'était la première proposition qui était avancée par le côté ukrainien, encore à Jeddah, avec la délégation américaine, pour dire que ça, c'est la...
- C'est la première étape.
- Et après, on passe à une deuxième étape, qui sera le cessez-le-feu de 30 jours sur tous les trois plans.
- Ce que la Russie a fait, en fait, c'est de refaire l'histoire et en disant non, non, non, on revient à la condition préalable qui, en fait, n'était même pas peut-être considérée par Trump comme quelque chose sur la table, parce que Trump, il est déjà avancé dans sa manière de voir la chose, c'est-à-dire, si on a négocié avec les Ukrainiens qui vont s'arrêter sur terre, mer et l'air, ça sera pareil avec les Russes.
- Les Russes se disent non, non, non, non, non, que l'air est peut-être mer.
- Et c'est ça qui est très, très différent.
- Oui, la Russie qui n'accepte pas de cessez-le-feu complet.
- C'est à remarquer.
- Et qui met des conditions.
- Et des conditions très strictes, très fermes.
- Alors, ce qu'on sait, c'est que, justement, par exemple, la livraison d'armes à l'Ukraine n'était pas sur la table de discussion entre Trump et Poutine.
- Pourtant, c'était beaucoup, beaucoup relaté par des médias de propagande du côté américain.
- Ou du côté russe.
- Ça, c'est une chose importante.
- Il y avait aussi une question qui était évoquée d'échange des prisonniers.
- 175 personnes.
- Oui.
- Entre 155 personnes.
- 175 prisonniers des côtés de l'autre qui sont échangés.
- Oui.
- Mais ce qu'on ne connaît pas, c'est comment, quelles sont les modalités exactes de ce qui va se passer.
- D'où l'importance de la réunion de 23 mars, c'est ce dimanche, à Jeddah, où les délégations ukrainiennes et américaines vont se retrouver pour parler des modalités de ce cessez-le-feu.
- Les délégations américaines et russes vont se retrouver le 23, c'est précisé.
- Ukrainiens et américains.
- Et les russes et les américains vont aussi se retrouver à Jeddah.
- De ce que je connais, on va voir ce qui va se passer le 23.
- Bon, bon, bon.
- Donc le 23, ukrainiens et américains à Jeddah.
- Nous allons bien voir.
- Mais quand même, Vladimir Poutine, c'est ce que dit le Kremlin dans son communiqué après ce coup de téléphone.
- Poutine dit qu'il faut...
- Poutine demande l'arrêt complet de l'aide militaire étrangère et de la fourniture d'informations et de renseignements à Kiev.
- Oui, justement, c'est ce qu'il demande, mais je ne pense pas qu'il l'a obtenu du part de Trump.
- Il n'a pas obtenu de la part de Trump.
- Trump, il a confirmé officiellement que c'était pas...
- C'est-à-dire la livraison d'armes à l'Ukraine n'était pas la question lors des discussions de deux heures.
- Alors, ce qu'on connaît aussi, c'est que, normalement, Président Trump devrait s'entretenir avec Président Zelensky par téléphone en le briefant, justement, sur qu'est-ce qui était discuté.
- Et pour l'instant, on n'avait pas ce coup de fil entre Président Trump et Président Zelensky.
- Ils ne se sont pas appelés, pour l'instant.
- Non, ils ne se sont pas...
Transcription générée par IA