Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous Jacques Dalleste, qui est magistrat honoraire, consultant judiciaire, ancien procureur de la République à Marseille et auteur de « Sur les chemins du crime » aux éditions Mareuil. Jacques Dalleste, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci vraiment d'être avec nous. Alors, regardons ce qu'a décidé le procureur de la République de Marseille.
- Qu'a-t-il décidé ? Il a décidé de prolonger la garde à vue des grands-parents du petit Emile.
- D'abord, prolongation de la garde à vue, ça signifie quoi Jacques Dalleste ? Alors, petite rectification, ce n'est pas le procureur qui a prolongé la garde à vue, ce sont les juges d'instruction.
- Ce sont les juges d'instruction, oui c'est vrai.
- Oui, puisque l'enquête est sur commission angatoire, donc ce sont les juges d'instruction qui ont pris cette décision.
- Vous avez raison de préciser les choses.
- Petit détail, ce qui veut dire qu'il faut continuer, d'après les magistrats, à interroger ces personnes pour en savoir plus sur leur éventualité.
- Quelle participation à la disparition du petit Emile ? On en est à ce stade-là, semble-t-il.
- C'est-à-dire qu'on continue d'interroger ces personnes, de vérifier et de confronter des éléments.
- Oui, tout à fait. Une garde à vue, vous savez, c'est une mesure de contrainte, évidemment, avec des droits, puisque les personnes en garde à vue sont assistées d'un avocat, sur lesquelles pèsent des soupçons d'avoir participé à une infraction.
- À ce stade-là, nous n'en sommes qu'au stade des soupçons.
- Est-ce que ces soupçons deviendront des indices graves ou concordants qui justifieraient une mise en examen, qui pourraient intervenir demain ? Éventuellement, ça, on ne peut pas le dire à ce stade.
- Évidemment, ce travail-là, ce sont des auditions, des confrontations, des recoupements avec des déclarations antérieures, la mise en rapport avec des éléments matériels réunis dans le dossier, de façon à ce que puisse s'esquisser une éventuelle participation aux faits de la part de ces personnes.
- Et évidemment, ça se fait dans un cadre relativement confidentiel.
- Bien sûr.
- Ce sera l'appréciation des juges, finalement, sur ce qu'ils devront faire de ces personnes.
- Oui, parce que la garde à vue peut être prolongée jusqu'à demain. C'est bien cela, Jacques Dalleste ? Oui, bien sûr, avec une possibilité de remise en liberté avant la fin de la garde à vue.
- Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de poursuite ultérieure, mais une remise en liberté.
- On n'a pas besoin, plus besoin de garder ces personnes à disposition.
- Ou à l'inverse, un déferlement devant les juges.
- Ce qui laisserait penser qu'une mise en examen se profile.
- Mais ça, encore une fois, il faudra attendre la fin de la garde à vue.
- Bien. Le procureur indique que des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire ont lieu.
- Ça veut dire quoi, opérations criminalistiques ? Alors, ce sont des recherches d'indices matériels, des analyses qui peuvent être téléphoniques, de géolocalisation, d'examens techniques scientifiques, de recherche de traces d'ADN, de ce qu'on appelle la police scientifique ou les sciences forensiques.
- Donc, c'est un travail minutieux, précis, qui peut finalement faire jaillir la vérité.
- Puisque, outre des déclarations, ce qui est toujours important dans un dossier judiciaire, c'est d'avoir des éléments matériels qui peuvent signer une culpabilité, une implication dans une affaire.
- Et c'est ce que recherche, évidemment, parallèlement à ces explications de la part des mises en cause.
- C'est ce que recherchent toujours les enquêteurs.
- Évidemment, évidemment.
- Un véhicule utilitaire, un SUV et une remorque à chevaux ont été saisis par les enquêteurs hier matin au domicile des grands-parents du petit Émile, à la Bouilladis, dans les Bougironnes.
- Les véhicules vont être maintenant examinés de près, Jacques Dallestre.
- Oui, et c'est pour ça qu'ils ont été sans doute transportés dans un lieu propice à cet examen très minutieux.
- Vous savez, je me fais le parallèle avec le véhicule de Norda Lelandais, qu'il avait nettoyé de fond en comble.
- Et après l'avoir réexaminé de façon extrêmement précise, les gendarmes ont mis en évidence une trace de sang dans le coffre du véhicule, qui était bien le sang de la petite Maëlys.
- Donc, je suppose que les enquêteurs vont travailler de façon extrêmement attentive, avec des...
Transcription générée par IA