Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Général Dominique Trinquant, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- On va essayer de réfléchir à ce qui se passe dans le monde, bien agité.
- Regardons ailleurs qu'en France, parce que c'est si important.
- Vous étiez chef de la mission militaire française à l'ONU, vous êtes spécialiste des relations internationales.
- Général Trinquant, deux choses.
- D'abord, réaction de Vladimir Poutine, qui dit clairement qu'il ne faut pas placer l'Ukraine sous administration temporaire.
- Vladimir Poutine, ça veut dire qu'il faut que Zelensky s'en aille.
- C'est bien ce que ça veut dire.
- Tout à fait, c'est la gestion de l'Union soviétique.
- En clair, l'Ukraine n'existe pas, n'a pas d'indépendance.
- Et donc, en plus, il y a l'antagonisme très connu entre M. Zelensky et M. Poutine, un peu comme M. Trump et M. Zelensky d'ailleurs.
- Et donc, éliminons tout ça.
- Et instrumentalisons.
- Révisons l'ONU pour en faire un instrument dans notre intérêt.
- Donc, on revient à l'Union soviétique, quoi.
- Bien, Poutine qui veut diviser l'Europe et les États-Unis.
- Il veut enfoncer un coin entre l'Europe et les États-Unis.
- Oui, et moi, je dis que M. Trump devrait lire le document fourni par ses services de renseignement il y a deux jours, vous savez, le document annuel, dans lequel, alors qu'il a été fait, évidemment, avant qu'il n'arrive en place, et qui vous rappelle que la Russie est l'ennemi des États-Unis.
- Que, clairement, sur le long terme, il y a un antagonisme qu'il faut prendre en compte.
- Et, malheureusement, lui pense qu'il est un grand copain de Poutine.
- Bien, et pendant ce temps-là, les Européens essaient de s'organiser, mais s'organisent tant bien que mal.
- Hein, Général Trinquant ? Où en est-on ? Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique essaient de mobiliser les Européens.
- Ce n'est pas facile, parce qu'il y a de profondes divisions au sein de l'Europe.
- Alors, quels sont les décisions, les décisions qui ont été annoncées hier ? Assez peu, finalement, après cette réunion à Paris, assez peu l'envoi futur d'une force, une force qui pourrait garantir la paix, mais on ne sait pas très bien qui serait positionné en certains points du territoire ukrainien.
- Mais qui peut envoyer des soldats, aujourd'hui, en Ukraine ? Alors, vous avez raison, la difficulté, c'est que, quand on fait le tour des 31 pays qui étaient autour de la table, il n'y a pas beaucoup de pays qui ont les capacités.
- Et réjouissons-nous, pour nous, la France, la France est un des seuls à avoir des capacités, parce qu'elle a remonté ses capacités depuis plusieurs années, et qu'aujourd'hui, elle n'est pas au top, mais elle a bien remonté.
- Et elle est un peu la seule en Europe.
- Si vous voulez, les Italiens qui font la fine bouche, une fois qu'ils ont déployé leurs soldats au Liban dans le cadre de la fine nulle, terminé, ils n'ont plus rien.
- Les Britanniques, qui ont beaucoup misé sur les missiles, ont beaucoup moins d'armées de terre.
- Donc, aujourd'hui, la décision qui a été prise, c'est d'envoyer, la semaine prochaine, en Ukraine, nos équipes de planification.
- Au passage, le binôme franco-britannique, ça, c'est une excellente chose, parce qu'on a des rapports bilatéraux.
- Moi-même, j'ai été en Yougoslavie avec eux, j'ai été formé chez eux.
- On est capable de travailler ensemble tout de suite.
- Et donc, ça, c'est une bonne nouvelle.
- Et je crois que les autres Européens sont heureux de voir un tandem qui fonctionne.
- Et derrière, on va voir comment on va boucher les trous, avec la Pologne qui va servir de base arrière, avec les Français qui peuvent mettre des soldats au sol, les Britanniques qui peuvent rajouter autre chose.
- Et puis, les Pays-Baltes.
- Et puis, on attend l'Allemagne, parce que l'Allemagne change de chancelier.
- Elle a entamé son virage.
- Elle ne l'a pas complètement terminé.
- Il va falloir voir, quand le nouveau chancelier sera en place, les décisions qu'il prendra.
- Bien, Général, c'est très clair.
- Ce n'est pas une force qui va combattre.
- On est bien d'accord.
- C'est une force de dissuasion.
- On est bien d'accord.
- Non, mais parce qu'il y a tellement d'interprétations, tellement de commentaires, un peu hâtifs, d'ailleurs, au milieu de tout ça.
-...
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