Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Du pain, notre pain quotidien. Nous aimons le pain. Dominique Enracte, bonjour.
- Bonjour.
- Président de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Patricerie Française.
- Bon, ça fait débat, on en parle beaucoup dans les médias.
- Vous voulez faire travailler vos salariés le 1er mai.
- Alors, les salariés qui le souhaitent, évidemment.
- Aujourd'hui, la loi prévoit une interdiction.
- Vous n'avez pas le droit de faire travailler les salariés le 1er mai.
- Faites du travail.
- Cinq boulangeries, l'année dernière, de Vendée, avaient maintenu leur activité.
- Mais ces boulangeries avaient été sanctionnées.
- Que demandez-vous ? Vous avez été reçu au ministère du Travail, lundi.
- Tout à fait. Alors, on a eu plusieurs, bien sûr, rendez-vous.
- Et il est vrai qu'aujourd'hui, le ministère ne peut pas prendre, et Catherine Vautrin l'a dit tout à fait publiquement, elle ne peut pas prendre avis contre les inspecteurs du travail.
- Donc, c'est pour ça qu'on est un peu tanqué sur ce problème.
- On est un peu, je dirais, un bug.
- Parce qu'en fait, depuis septembre, cent ans, on travaille tous sous, comme vous le dites, sous le volontariat des salariés.
- Et puis, en plus, c'est dans les conventions collectives, c'est-à-dire qu'ils sont payés double.
- Donc, voilà, il n'y a pas d'obligation.
- Et là, un petit accroc fait que personne ne peut prendre, en fait, de décision.
- Et la loi ne permet pas.
- Elle ne peut pas nous faire une loi aujourd'hui.
- La loi ne vous permet pas.
- Ce n'est pas légal de faire travailler vos salariés le 1er mai.
- Donc, que vous dit le gouvernement ? Il faut soutenir une initiative parlementaire pour faire évoluer la loi.
- Tout à fait.
- Mais le problème, on ne pourra pas le faire avant ce 1er mai.
- Évidemment que derrière, le gouvernement va faire une PPL.
- Et puis, je pense qu'on sera suivi par beaucoup de députés, puisque ça sera le problème.
- Ça nous permettra d'avoir du pain et surtout d'avoir une situation clarifiée.
- Parce qu'aujourd'hui, nous, on est incapable de dire à des boulangers d'ouvrir sans le fait d'avoir de PV.
- Donc, voilà.
- Alors là, on est quand même en train de voir au côté territoire, là où il y a des obligations.
- Parce que, comme je dis, c'est quand même une question d'évaluation.
- Donc là, il y a quand même beaucoup de boulangeries, si vous voulez, qui sont quand même dans le besoin de pain.
- Le fait d'avoir des hôpitaux, des hôtels, voire même un endroit avec forte...
- Vous savez, le 1er mai va être sûrement très touristique pour certains endroits.
- S'il y a 40 000 personnes qui arrivent et qu'il n'y a pas de boulangerie ouverte, ça va être compliqué quand même.
- Je ne peux pas imaginer que les touristes arrivent en France, soit là le 1er mai, et que les touristes trouvent toutes les boulangeries porte-close.
- Enfin, je ne peux pas imaginer ça alors que la baguette...
- Alors que la baguette, c'est un peu le symbole de notre pays.
- Tout à fait, tout à fait.
- Donc voilà, on est en train de voir au niveau territoire les obligations.
- C'est invraisemblable, il faut revoir la loi.
- Mais là, alors que faire en urgence ? Les boulangeries vont ouvrir quand même ? Écoutez, là, ce qui se passe, c'est qu'on a eu une réunion avec tous nos...
- Vous savez, on a 96 fédérations en France, bien organisées, des présidents et des secrétaires.
- On est en train de voir déjà au niveau tous les endroits d'obligations.
- Et il ne faut pas que...
- Si vous voulez, on ne va pas être obligé.
- On va pas être obligé de mettre des tickets de pain pour les gens.
- Donc voilà, on est quand même assez optimiste.
- Est-ce que vous allez quand même ouvrir le premier rendez-vous ? Est-ce que vous allez ouvrir ? Écoutez, là, de toute façon, ceux qui ont l'obligation avec les hôpitaux, hôtels, etc., le feront.
- Et après, ceux qui n'ont pas de salariés, le feront aussi.
- Ceux qui peuvent être aidés d'entrer en aide familiale.
- Et puis après, les autres, écoutez, on a quand même encore un ou deux rendez-vous importants avec lesquels j'espère qu'on va trouver une...
- Voilà, qu'on ne...
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