Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- La proposition de loi a été votée au Sénat. Laurent Laffont, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Votre proposition de loi a été votée au Sénat.
- Il faut maintenant que l'Assemblée s'en saisisse et que cette proposition de loi, ce texte, soit inscrit à l'ordre du jour.
- Laurent Laffont, que proposiez-vous à l'entrée des établissements scolaires ? Collège, lycée, Laurent Laffont ? Oui, la proposition a été votée à l'unanimité. Ce que nous proposons, c'est des mesures concrètes qui nécessitent un changement dans la loi et notamment la possibilité qui pourrait être donnée aux proviseurs, aux principaux, ainsi qu'à leurs adjoints ou au CPE, de procéder à une fouille des sacs les décartables pour éviter l'introduction d'armes blanches dans les établissements scolaires.
- Cette possibilité, aujourd'hui, n'est pas donnée aux responsabilités.
- Des établissements, et du coup, ils sont obligés de faire appel à la police ou à la gendarmerie dès lors qu'ils ont un doute, un soupçon.
- On sait que ces procédures sont longues, qu'elles ne peuvent pas être renouvelées régulièrement.
- Et c'est pour ça que nous, nous dotons à travers cette loi les responsables des établissements scolaires de cette possibilité de fouille.
- Laurent Laffont, je rappelle que vous êtes sénateur unioncentriste du Val-de-Marne, président de la culture, de l'éducation, de la communication, du sport, du Sénat. Laurent Laffont.
- Très bien. Bon, fouille à l'entrée des établissements.
- Bon, encore une fois, collège-lycée, hein, Laurent Laffont.
- Uniquement collège-lycée, hein.
- Oui, mais...
- Oui. Mais dites-moi, pardon, je vous coupe, mais qui va fouiller ? Est-ce que vous pensez que dans les collèges et dans les lycées, on a suffisamment de personnel pour fouiller tous les sacs des élèves à l'entrée en cours ? L'idée n'est pas de le faire de manière systématique, quotidienne, n'est pas de le faire sur tous les élèves, mais de le faire de manière ponctuelle quand les responsables des établissements sentent qu'il y a un trouble à l'ordre public ou qu'il y a une menace.
- Il y a certaines indications qui font que les responsables des établissements peuvent sentir à un moment donné qu'il y a une menace parce qu'il y a eu un trouble entre des élèves, parce que sur les réseaux sociaux, ils ont eu certaines indications de montées en violence.
- À ce moment-là...
- À ce moment-là, la possibilité leur est donnée de le faire. Évidemment, ça serait irréaliste de dire qu'on va fouiller tous les jours tous les élèves à l'entrée des établissements.
- Ça, ce n'est pas faisable. Mais c'est pas ce que nous proposons. Nous proposons de le faire de manière ponctuelle et circonstanciée et de donner la main aux responsables des établissements.
- Oui, ça, je comprends très bien, Laurent Laffont. Mais le drame, là, qui s'est produit à Nantes...
- Attention, je suis extrêmement prudent sur ce drame parce qu'il a été dit beaucoup de choses déjà trop vite, bien souvent, par souvent des responsables politiques. Mais ce drame, on ne connaît pas bien. Bon, l'auteur des coups de couteau, celui qui a porté les coups de couteau, est à l'hôpital psychiatrique aujourd'hui. Donc il a évidemment des problèmes psychiatriques. La violence vient finalement de l'intérieur de l'établissement.
- Là, il est bien difficile de se dire pour un chef d'établissement... Attention ! Oui, bien sûr, vous avez raison. Il faut être prudent par rapport au drame d'hier. Malheureusement, il n'y a pas que le drame d'hier, c'est-à-dire ces incidents graves dans les établissements scolaires se répètent de manière non pas fréquente, mais de manière régulière. Il y a un mois, c'était un incident d'une autre nature. Ce n'était pas pour des troubles psychologiques dans un établissement de l'Essonne. Et vous en avez de manière régulière comme ça. Qu'est-ce que ça dit ? Ça dit d'abord qu'il y a une montée en puissance de la violence.
- Chez les jeunes et qu'on passe assez facilement de la menace verbale ou physique au passage à l'acte. Et puis la deuxième chose que ça dit, c'est que nos établissements scolaires ne sont pas suffisamment sécurisés.
- Alors il faut trouver un équilibre entre la situation actuelle qui fait qu'on peut rentrer facilement avec des armes blanches dans des établissements scolaires...
Transcription générée par IA