Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Ce matin sur l'antenne de Sud Radio, et j'y tiens, nous donnons la parole à la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment.
- Combien d'entreprises, Jean-Christophe Repond, vous êtes président de la CAPEB, combien d'entreprises en France et combien de personnes ça représente ? Nous avons à peu près, dans la structure artisanale, donc des entreprises de moins de 10 salariés à peu près, nous avons à peu près 97% du tissu du monde du bâtiment, ce qui sont des petites structures.
- Donc on a à peu près 500 000 entreprises de moins de 10 salariés, et à la CAPEB, nous avons 62 000 entreprises adhérentes, et donc nous sommes la première organisation en nombre d'adhérents en France dans le bâtiment.
- 100 000 entreprises de moins de 10 salariés, vous vous rendez compte ce que ça représente ? Des entreprises qui s'inquiètent parce que le marché n'est pas bon, parce qu'en ce moment, les affaires, ça ne fonctionne pas.
- Vous avez des chiffres.
- Des chiffres qui prouvent que l'artisanat du bâtiment s'enfonce dans une crise profonde.
- Ça fait plus d'un an et demi qu'on dit aux différents gouvernements, on est bien sensibles au fait qu'il y a eu plusieurs gouvernements, que la crise était pour le moment conjoncturelle et qu'elle allait devenir structurelle.
- Et là, je pense qu'on est à huit trimestres de recul d'activité.
- On est au premier trimestre 2025 avec moins 5% encore d'activité, notamment sur des secteurs qui devraient être très dynamiques.
- Premier trimestre 2025, moins 5% d'activité.
- Moins 5% d'activité, avec bien sûr le neuf qui...
- Qui entraîne un peu plus tout ça, mais on a aussi la rénovation, l'entretien rénovation qui est un peu la base de nos métiers, de notre activité, mais aussi la rénovation énergétique qui devrait être une locomotive fabuleuse qui est à moins un et demi.
- Donc, ce qui veut dire que l'ensemble des secteurs sont en recul.
- On a... Le plus inquiétant pour nous, c'est qu'en 2024, on a détruit 27 000 emplois dans la TPE, dans les entreprises de moins de 10 salariés.
- 27 000 emplois détruits en 2024.
- Voilà. Et depuis début 2025, ça se poursuit, cette destruction d'emplois ? On est à moins 5%.
- Donc, on n'a pas encore les chiffres de l'emploi du premier trimestre, bien évidemment.
- Mais quand on fait moins 5% d'activité, alors qu'on était à moins 4% au dernier trimestre 2024, je ne vois pas comment on va créer de l'emploi en début 2025.
- Et les défaillances d'entreprises ? On est à peu près, sur l'ensemble de la structure du bâtiment, à peu près à 14 000 défaillances d'entreprises, toute taille d'entreprise.
- Et c'est aussi très inquiétant pour cela.
- Et c'est pour ça qu'on demande au gouvernement d'être un peu plus sensible à l'artisanat, au monde de l'artisanat du bâtiment, qui est un élément essentiel, me semble-t-il, de l'activité de la construction.
- Et actuellement, on est en train de...
- de périr doucement dans l'indifférence générale des gouvernements.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les commandes publiques ne sont pas là ? Ça veut dire que les privés, les propriétaires privés ou les particuliers qui veulent faire faire des travaux...
- Mais qu'est-ce qui se passe exactement ? En fait, vous voyez que tous les voyants sont au vert pour que l'activité soit présente, puisqu'on a un taux de l'inflation qui est en baisse, des taux d'intérêt qui ne sont pas très hauts.
- Mais on a une épargne qui monte encore à 18%.
- Ça veut dire que...
- C'est-à-dire que le client épargne au lieu de faire des travaux.
- Oui, c'est pas des travaux.
- Et donc, on a un défi de confiance, notamment sur la partie rénovation énergétique.
- Il faut que l'gouvernement fasse, je dirais, une grande messe, prendre des décisions pour permettre l'accès à ces marchés-là de la rénovation énergétique à l'artisanat.
- Actuellement, on a une vision qui est très concentrée.
- C'est-à-dire qu'en gros, on a un des rares secteurs actuellement dans le bâtiment qui est encore très déconcentré.
- Vous le disiez, 500 000 entreprises, des petites entreprises, compliquées et organisées, mais sur l'ensemble du territoire.
- Et qui fait et...
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