single-emission.php

Par

Les grands patrons au secours de l’État ?


Les grands patrons au secours de l’État ? Écoutez la chronique d'Eric Revel

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, bonjour, Éric. Jean-Jacques, bonjour.
- Ça va, Éric ? Oui, grande femme.
- Très bien. Bon. Les grands patrons.
- Les grands patrons sont prêts à venir au secours de l'État, Éric ? Alors, bon, oui, oui. Alors hier, Patrick Martin, qui est le président du MEDEV, vous savez, qui représente les grandes entreprises. Alors il a été reçu à Matignon par Michel Barnier.
- Alors qu'est-ce qu'il a dit, Patrick Martin ? Il a dit... Bon, s'il doit y avoir une surtaxation des entreprises, les plus grandes, hein, il faut qu'elles soient ciblées, bon, raisonnables, un montant exceptionnel, c'est-à-dire uniquement sur 2025. Vous voyez les conditions.
- C'est-à-dire le grand patronat est prêt à aider le gouvernement, mais à condition que ce soit ciblé, qu'on fixe un montant, et que ce soit exceptionnel. Parce que vous savez qu'en général, en France, on a l'habitude, quand on installe un impôt, de le prolonger les années suivantes.
- Je vous rappelle quand même, Jean-Jacques, que Bercy... La CG, la CRDS.
- Voilà, la TVA. Je vous rappelle quand même que Bercy cherche 30 milliards d'euros cette année.
- 30 milliards ! Alors, où des...
- Des recettes supplémentaires ou des économies. Et puis 20 milliards les années suivantes.
- Bercy cherche 20 milliards, hein. Si vous pouvez aider Jean-Jacques, allez-y.
- 20 milliards les années suivantes, jusqu'en 2025, 27. Et n'oublions pas non plus, petit souci, hein, pour Michel Barnier, qui cherche de l'argent désespérément, c'est que Bruxelles, Bruxelles nous a donné un mois de plus. Ils sont sympas, Bruxelles, hein. Un mois de plus pour nous expliquer sur la trajectoire budgétaire, pour éviter qu'on ait un coup de règle sur les doigts, c'est-à-dire d'être poursuivi pour déficit excessif.
- Bien. Il y a des grands patrons qui accepteraient de payer sur des super profits.
- Alors il y en a. Il y en a. Je vous en parlais hier. On en a parlé rapidement. Rapidement.
- Il y a par exemple le PDG de CMA-CGM, hein, qui est le champion français du transport maritime, qui est dirigé par Rodolphe Saadé. Que dit ce monsieur dans une interview ? Il dit « Si le gouvernement décide d'une contribution exceptionnelle, exceptionnelle, de solidarité des grandes entreprises, alors on sera là ». Bon. Il y a d'autres grands patrons qui s'interrogent en ce moment. Il y a celui de Total Énergie, celui du groupe...
- Oui.
- Donc taxer les super profits des multinationales, si c'est exceptionnel, c'est pas impossible. C'est le message qu'a fait passer hier Patrick Martin, le président du MEDEF, à Matignon.
- Oui. Mais le MEDEF n'a quand même pas signé un chèque en blanc pour le budget de l'État.
- Bien sûr. Alors...
- Pour sauver les finances publiques.
- Oui, oui, oui. On va pas être naïf, Jean-Jacques. Mais le MEDEF, qu'est-ce qu'il dit, en fait ? Et c'est là où, à mon avis, Michel Barnier va être en difficulté sur cette contribution exceptionnelle des grandes entreprises. Qu'est-ce qu'il dit ? Il dit « OK,...

Transcription générée par IA

Revenir
au direct

À Suivre
/