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Chômage en Baisse: Le débat autour de France Travail

Par Antonin Durand

Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Budget et aux Comptes publics, propose une réduction des effectifs de France Travail, la raison: une baisse du nombre de chômeurs. Une annonce qui passe mal pour certains. Mais faut-il vraiment diminuer les effectifs de France Travail et avec quel objectif ? La réaction des syndicats, elle, ne s'est pas fait attendre.

40 000 : c’est le nombre de chômeurs en moins recensés au cours du second trimestre 2024 par l'INSEE, un chiffre qui réduit à 2,3 millions le nombre de personnes sans emploi en France. En conséquence, le gouvernement envisage la suppression de 500 postes chez France Travail. Une opportunité aussi pour Michel Barnier de récupérer une partie des 40 milliards d’euros nécessaires aux restrictions budgétaires. Une mesure jugée « scandaleuse » par les syndicats de l’opérateur, qui n’ont pas tardé à réagir. Pour eux, cette décision risque de pénaliser les collectivités locales et les services publics.

Une mesure rejetée par les syndicats pour l'instant

Pour Laurent Merique, secrétaire général du SNAP (premier syndicat de France Travail), "C’est une vision à très court terme de la part du ministre", dit-il, avant d’ajouter : "En 2024, même avec une baisse du chômage, on est encore dans une gestion de masse des demandeurs d’emploi. En 2025, France Travail sera encore submergée." Pour les syndicats, cette annonce arrive au mauvais moment. Même si les chiffres de ce second trimestre montrent une baisse du chômage, les prévisions pour 2025 sont beaucoup moins optimistes. Plus de 1,5 million de demandeurs d’emploi sont attendus dès janvier. Les conseillers, à qui l’on demande déjà de renforcer le contrôle des demandeurs d'emploi, devront également accueillir les bénéficiaires du RSA ainsi que leurs conjoints à partir de 2025.

"Concernant les effectifs, il y a des départs naturels, mais pour l’instant, nous n’avons pas de chiffres officiels. Aujourd’hui, nous faisons pression pour bloquer cette volonté du ministre", explique Laurent Merique. Les syndicats s’opposent donc fermement à cette proposition et comptent le faire savoir. Toutefois, c’est surtout le timing de l’annonce qui dérange : "Il est envisageable, lorsque le chômage aura suffisamment baissé, de réduire les effectifs, mais cela pourrait se faire grâce aux départs naturels." Selon eux, ces départs ainsi que certains non-renouvellements de CDD pourraient limiter l’impact des suppressions de postes. Entre 500 et 900 postes pourraient être supprimés, bien que les chiffres ne soient pas encore officiels. Avec 57 000 conseillers à France Travail, les syndicats réclament que cette réduction se fasse progressivement et sans précipitation.

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