Le 13 novembre 2015, Cédric était au Bataclan, dans la fosse, au premier rang. Trois ans après, il n’a rien oublié de cette soirée.
"Il y a des images qui ne peuvent pas être effacées de la mémoire. Des choses qui sont très dures. Et ça, malheureusement, il faut que je vive avec."
Mais malgré ces images indélébiles, Cédric a toujours tenté de vivre le plus normalement possible.
"Pour ne pas donner raison aux gens qui pensent que ce type d’actes peuvent changer nos vies. Ça passait par reprendre le travail rapidement, retourner à des concerts très rapidement."
Les concerts, la musique, une véritable thérapie. "Quelque part, ça a failli me coûter la vie et, en même temps, c’est une des plus grandes sources de plaisir que je peux avoir dans ma vie."
Cédric est même retourné plusieurs fois au Bataclan : "À chaque fois que je vais à un concert là-bas, j’achète une rose que je pose devant la salle avant de rentrer. C’est une espèce de petit rituel pour ceux qui sont restés là-bas."
Pour poursuivre sa reconstruction, Cédric attend maintenant avec impatience la tenue du procès : "J’ai envie que ces gens-là soient jugés. Il y a peut-être encore des gens qui sont directement ou indirectement responsables de tout ça. J’espère vraiment qu’à terme, ces gens-là seront mis hors d’état de nuire. Pour moi, ce sera un autre pas en avant."
Le procès hors-normes des attentats du 13 novembre, avec au moins 13 prévenus dans le box, pourrait ne pas débuter avant fin 2020.
Un reportage de Clément Bargain pour Sud Radio