C’est une affaire peu banale sur laquelle le Tribunal de Grande Instance d’Albi est appelé à se prononcer ce lundi. En mai dernier, un cadavre est retrouvé sur le terrain appartenant à Louis Panacios, âgé de 74 ans. Ce dernier ne vit plus chez lui mais le cadavre est identifié à son nom et le 3 mai 2017, l’état civil officialise sa mort des suites d’une infection pulmonaire. Une erreur administrative qui le pousse à faire appel à un avocat.
"Je lui ai demandé ce qui lui était, il m’a répondu qu’il était décédé. Au début, j’ai cru à un canular puis il a commencé à me raconter son histoire. Je l’ai reçu en rendez-vous et on a fait le point sur la situation. Je me suis alors rendu compte qu’effectivement, cette personne était réellement décédée selon l’administration et l’état civil", confie à Sud Radio son avocat Guillaume Gosset.
Or, si Louis Panacios s’est tourné vers la justice, c’est bien parce que cette mésaventure n’a rien de drôle pour lui. "Les conséquences sont terribles ! Il est mort donc il n’a plus le droit à rien. Il n’a plus de retraite, plus de couverture sociale, plus de Sécu… En ce moment, il est terrifié par une éventuelle procédure d’expulsion. Pour l’État, il est mort ! Prouver qu’on est vivant est extrêmement compliqué. Les textes prévoient que la régularisation d’un acte civil ne peut se faire que par l’intermédiaire d’un Tribunal de Grande Instance. C’est quand même rassurant, ça montre bien qu’on est face à quelque chose de très marginal", déclare son avocat.
Propos recueillis par Christine Bouillot.