Branle-bas de combat dans les écoles à Bordeaux ! Ce lundi, la CGT a déclenché un mouvement de grève suite à une décision bien précise du maire Alain Juppé au sujet des assiettes des cantines. Depuis deux ans, les écoliers bordelais déjeunent en effet dans des assiettes en copolyester. Or, un collectif de parents d’élèves avait protesté en raison des risques pour la santé des enfants. Malgré des analyses rassurantes, Alain Juppé a préféré retirer ces assiettes pour les remplacer par des assiettes en verre.
Juppé : "Je ne donnerai pas le sentiment que la santé des enfants n’est pas prioritaire"
"Il y a eu une sorte de mouvement un peu passionnel qui s’est déclenché, donc je ne veux pas refuser d’appliquer le principe de précaution et donner le sentiment que la santé de nos enfants n’est pas prioritaire. Donc on va arrêter, même si on va se donner un peu de temps jusqu’en janvier. Et puis il faudra voir si entre la vaisselle traditionnelle et celle-ci il n’y a pas de solution intermédiaire. On va se donner deux ou trois mois pour y réfléchir", déclarait-il mardi dernier lors de sa conférence de presse de rentrée.
La CGT pointe des contraintes de poids et de bruit pour le personnel
Problème, pour la CGT, un retour aux bonnes vieilles assiettes en verre n’est pas envisageable en raison de la lourdeur et du surcroît de bruit… C’est pourquoi le syndicat appelle à la grève dès ce lundi. "Le mouvement va être très suivi, d’autant plus qu’il y avait une concertation mise en œuvre qui demandait au personnel de donner son avis. Cette concertation devait se terminer le 22 septembre et le 19, lors d’une conférence de presse surprise, on nous annonce que les assiettes sont retirées, sous la pression de quelques parents d’élèves qui ont très bien manœuvré, pour mettre des assiettes en verre et alourdir les conditions de travail du personnel", dénonce Patrick Alvarez, secrétaire CGT des municipaux de Bordeaux.
Propos recueillis par Christophe Bernard.