L’attentat de la gare Saint-Charles à Marseille est encore dans toutes les têtes du côté de la faculté de médecine de la cité phocéenne, où Maurane (20 ans) s’apprêtait à rentrer en troisième année avant d’être assassinée avec sa cousine Laura, étudiante en soins infirmiers à Lyon. "C’est une fille qui, de base, était plutôt réservée. Pourtant, on a trouvé le moyen et le temps de faire connaissance tous ensembles. Il y a plusieurs actions de solidarité dans lesquelles elle a pu s’investir, qui montrent vraiment son implication dans sa formation. C’est surtout le sérieux et la bonne humeur qu’elle avait qui marquent les étudiants", se souvient Anthony Mézoard, un camarade de promotion de Maurane.
"Très choqués", "résultats brillants", "ambiance pesante"...
Maurane a par ailleurs laissé l’image d’une étudiante brillante aux yeux du président de l'université Yvon Berland. "Elle a réussi sa première année du premier coup. Elle avait une moyenne de 15/20, des résultats particulièrement brillants, et s’apprêtait à choisir son stage de troisième année. On est très choqués", indique-t-il. Alors qu’une cellule psychologique a été mise en place, Valentin Pédoti, représentant des étudiants, se tourne déjà vers l’avenir. "On sent quand même une ambiance un peu pesante, l’événement est encore dans les têtes. On sera bien sûr affectés pendant un petit moment, mais je pense qu’il faut continuer à aller de l’avant, et c’est ce qu’on va faire", déclare-t-il.
Un reportage de Stéphane Burgatt.