Bien souvent passée sous silence, la problématique du travail des personnes handicapées est pourtant plus d’actualité que jamais. À Toulouse, Marie-Line Tarrible, une enseignante handicapée à 80%, a de plus en plus de mal à assurer ses cours d’italien, elle qui est obligée de jongler entre deux établissements distants de... 15 kilomètres. Une véritable épreuve pour elle qui souffre depuis 17 ans d’une maladie auto-immune évolutive, incurable et invalidante.
"Il m’est arrivée d’avoir à être dans deux endroits en même temps : finir un cours dans un établissement au moment où je dois le commencer dans un autre, avec au moins 20 minutes de déplacement. Et cela toute l’année, trois fois dans la semaine. C’est de la fatigue, beaucoup de fatigue...", assure-t-elle au micro de Sud Radio.
Depuis deux ans, Marie-Line Tarrible se bat pour que le rectorat de Toulouse regroupe enfin ses cours sur un seul et même lycée. "À la rentrée dernière, j’ai reçu une lettre du rectorat me menaçant de retenue sur salaire si je n’effectuais pas le service sur les deux établissements", raconte-elle. "J’aime mon métier, je veux enseigner, tout simplement. Si je travaillais, je coûterais en plus beaucoup moins, puisque l’arrêt de travail ça coûte… Je veux faire mon travail et être payée normalement, tout simplement", ajoute-t-elle.
Propos recueillis par Christine Bouillot