Le parquet de Rouen a indiqué ce vendredi avoir ouvert une enquête après des incidents provoqués la veille dans l'opéra de la ville, qui a entraîné, temporairement, l'évacuation d'un millier de personnes.
Les incidents ont eu lieu juste avant la représentation prévue, celle de La Bohème de Puccini.
Le secrétaire général adjoint de l'Opéra de Rouen, Laurent Bondi, a expliqué qu'entre trois et six personnes, entrées "légalement, avec des billets", portant des masques à tête de chats, ont jeté des dizaines de tracts d'un balcon, accusant de viol le metteur en scène, Laurent Laffargue.
"Laurent Laffargue a violé notre amie, indiquait ces tracts, signés d'un collectif "Sauvages comme Jacqueline". Il en a agressé d'autres. Nous aimons l'opéra, mais nous l'attaquons quand il protège en son sein des violeurs."
Les protestataires ont pris la fuite en déclenchant deux alarmes, entraînant l'évacuation du public.
Laurent Bondi a indiqué que la direction de l'opéra avait porté plainte. La représentation a pu avoir lieu, avec près d'une heure de retard.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Rouen, "portant notamment sur l'entrave à la manifestation artistique", a indiqué le procureur de la République Pascal Prache, ajoutant qu'il n'y a "pas d'interpellation".
Le directeur de l'opéra, Frédéric Roels, joint par France 3 Normandie, a confirmé qu'il y avait eu un problème avec le metteur en scène il y a plusieurs jours.
"J'ai été averti par mes équipes d'un comportement déplacé de Laurent Laffargue, tard en soirée, vis-à-vis d'une personne de la production. Je suis intervenu pour que le metteur en scène ne soit plus en contact avec cette personne, visiblement en état d'ébriété au moment des faits", a indiqué Frédéric Roels.
Laurent Laffargue, le metteur en scène, a quitté Rouen en début de semaine.