C'est un meurtre suite à une rixe entre bandes rivales : un jeune garçon de 16 ans a été tué d’un coup de couteau à proximité du lycée Rodin, dans le 13e arrondissement de Paris. Un participant à cette rixe a été interpellé.
Rixe devant le lycée Rodin : "Cela aurait pu être mon fils"
L’arme a été jetée dans la cour du Lycée Rodin. La victime n’y était pas scolarisée, mais était originaire d’Ivry. "J’ai appris la nouvelle hier, c’est déroutant, confie Rachida Kaaout, maman, conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine. Le lycée Rodin, c’était le lycée de mon enfant, qui a le même âge que ce pauvre jeune mort gratuitement sous les coups d’autres jeunes en pleine perdition."
"La douleur est encore assez vive ce matin. La vraie question à se poser est « qu’est-ce-qui se passe ? », « comment en est-on arrivé là ? ». Quelles sont les défaillances du système ? Pourquoi meurt-on gratuitement aujourd’hui ? Ces enfants n’ont aucune confiance des fondamentaux de la vie. Aujourd’hui, on compte nos morts. Cela aurait pu être mon fils."
À Paris, un adolescent tué devant le lycée Rodin lors d’une rixe : "Mon fils était harcelé, suivi et menacé sans aucune logique. Il y a eu des plaintes, et une demande au rectorat pour le sortir de cet d'établissement" dénonce @RKaaout #GrandMatinhttps://t.co/eZJ8NntyCY pic.twitter.com/beoZBAjnGv
— Sud Radio (@SudRadio) December 18, 2024
"Le rendez-vous de la mort"
Il s’agit de rixes entre bandes rivales de banlieues proches de Paris. Des bandes qui se doivent rendez-vous pour se battre, et parfois à coups de couteaux. " Effectivement, dans le 13e, le sud de Paris, le Val-de-Marne, on constate une augmentation de la violence gratuite, de ces rixes. C’est ce rendez-vous de la mort fixé sur les réseaux sociaux, souligne achida Kaaout, maman, conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine. Ces jeunes ne se connaissent pas. Là-dessus, les réseaux sociaux sont une vraie gangrène."
Cette maman a dû sortir son fils de ce lycée. "J’ai un caractère très fort, les menaces ne me couchent pas par terre. Mais quand vous avez un ado menacé, traqué, molesté, il n’y a aucune logique. Il y a eu plainte pour harcèlement, une demande pour que mon fils change d’établissement. Il ne pouvait plus y aller. J’ai fait un travail fastidieux d’identification, je suis allée sur leurs réseaux sociaux à suivre leur visage, leur nom, leur pseudo... Devant le lycée Rodin, ce sont des jeunes qui habitent porte d’Italie, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, quelques-uns Charenton. Je ne pouvais pas laisser mon fils être la proie de ces jeunes déscolarisés. Tous ont entre 12 et 15 ans. Il y a des parents qui ont baissé les bras."
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