Marcel et Jacqueline Jacob, mis en examen et écroués vendredi dans l'affaire du petit Grégory, ont été remis en liberté mardi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, a annoncé l'avocat de l'un deux. "La chambre de l'instruction a entendu nos arguments sur la faiblesse des charges, quand je dis la faiblesse je pourrais dire l'inexistence des charges qui pesaient sur les époux Jacob", a déclaré devant la presse à la sortie du palais de justice de Dijon Me Stéphane Giuranna, qui défend Marcel Jacob.
Cette décision, d'application immédiate, constitue un sérieux revers pour les enquêteurs et le parquet général qui avait requis le maintien en détention. Les deux époux ne retourneront pas pour autant chez eux dans les Vosges, mais seront placés dans deux logements différents à des adresses tenues secrètes dans le cadre de leur contrôle judiciaire."La cour a pris en considération les éléments que nous avons apportés ce week-end, à savoir les adresses secrètes, une interdiction absolue pour les époux Jacob de communiquer avec les médias, sans quoi leur placement en détention provisoire pourrait être immédiatement ré-ordonné", a précisé Me Stéphane Giuranna, pour qui les deux septuagénaires "ont vécu un cauchemar" depuis la fin de la semaine dernière.
Le couple de septuagénaires a été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivi de mort, trente-trois ans après la mort du petit Grégory, retrouvé mort noyé dans la Vologne. L'enquête a été relancée après la découverte de nouveaux éléments, mis en lumière notamment par l'utilisation du logiciel Anacrim ainsi que de nouvelles expertises graphologiques.