C’est la dernière péripétie d’une affaire qui n’en finit plus de susciter fantasmes et (faux ?) espoirs. Mise en examen pour "enlèvement de mineur de moins de 15 ans" dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Grégory Villemin et placée en détention provisoire à la prison de Dijon, Murielle Bolle a entamé une grève de la faim ce jeudi à midi pour dénoncer ses conditions de détention, ont confié ses avocats à BFMTV. Âgée de 48 ans, Murielle Bolle est considérée comme un témoin-clé dans cette affaire.
Menacée au quotidien malgré son placement à l’isolement
Si ses avocats avaient présenté mardi une autre solution d’hébergement, les magistrats ont préféré maintenir Murielle Bolle en prison. Une décision lourde de conséquences pour elle, à en croire l’un de ses avocats, Christophe Ballorin, qui assure ce jeudi que sa cliente a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention. "Heureusement, elle est placée à l’isolement et le personnel pénitentiaire de la maison d’arrêt de Dijon fait un travail remarquable. Nonobstant, elle ne peut pas sortir, elle ne peut pas aller en promenade, elle ne peut pas aller à la douche sans recevoir des bordées d’injures et des menaces de mort car son placement en détention l’a très clairement stigmatisé comme étant l’assassin du petit Grégory. Radio Prison a ainsi réduit le propos : Murielle Bolle, qui est innocente, est l’assassin du petit Grégory. Et un assassin d’enfant, c’est quelqu’un d’abominable", a-t-il expliqué.