Aujourd’hui écrouée et mise en examen pour enlèvement, Murielle Bolle sera confronté à un cousin le 28 juillet à Dijon, a annoncé son avocat Me Jean-Paul Teissonnière. "Nous avons reçu une convocation", a précisé Me Jean-Paul Teissonnière à l'AFP, affichant sa "satisfaction" d'être fixé sur ce face-à-face qui aura lieu "à partir de 14 heures" devant la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon, chargée de l'enquête.Ce membre de la famille de Murielle Bolle a récemment apporté un nouveau témoignage crucial dans l’affaire Grégory. Il a notamment conforté la thèse de violences familiales, au soir du 5 novembre 1984, qui auraient conduit à la volte-face de Murielle Bolle devant le juge de l'époque.
Dépôt de plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse
L'autre avocat de Murielle Bolle, Me Christophe Ballorin, avait annoncé plus tôt vendredi son intention de "déposer plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse" contre ce cousin, avertissant que le même sort serait réservé à "tout apprenti corbeau" qui apparaîtrait dans cette affaire. "Cette manœuvre, vouée à l'échec, n'a en réalité qu'un seul but, à savoir intimider les personnes détenant des informations utiles à la justice et les dissuader de témoigner", a critiqué Me Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory.
Les conseils de Murielle Bolle sont à l'offensive depuis que leur cliente a entamé une grève de la faim jeudi. Ils déposeront lundi une demande de remise en liberté de cette femme de 48 ans, cible selon eux d'"insultes, cris de haine, menaces de mort" de la part d'autres détenues de la prison où elle est incarcérée. "Cela nous a semblé indispensable car Murielle Bolle ne va pas bien du tout", a souligné Me Ballorin vendredi. Elle a pu obtenir une nouvelle cellule avec douche, ce qui lui évite une partie des trajets au sein de la prison.