"Chacun est resté sur ses positions". Voilà le message délivré le procureur général Jean-Jacques Bosc au sortir de la confrontation entre Murielle Bolle, témoin-clé de l’affaire Grégory Villemin, et son cousin Patrick F., dont le témoignage récent avait contribué à relancer l’affaire. Mais alors que les deux protagonistes se retrouvaient à Dijon ce vendredi en présence de leurs avocats, Murielle Bolle "a réitéré qu'elle n'avait pas fait l'objet de violences", alors que son cousin "a confirmé ses déclarations", lui qui affirme qu'elle a été rouée de coups et amenée par sa famille à revenir sur son témoignage de l’époque incriminant son beau-frère Bernard Laroche.
"Le mythomane a encore frappé"
Si les lignes n’ont donc pas vraiment bougé, l’un des avocats de Murielle Bolle, Me Christophe Ballorin, n’a pas été tendre avec le cousin de sa cliente, à l’issue des trois heures de face-à-face. "Aujourd’hui, le cousin de Murielle Bolle a soit refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées par nos soins, soit ne se souvenait plus si c’était le 5 ou le 6 novembre… Nous avons quelqu’un qui est complètement décrédibilisé, qui nous dit qu’il prend des médicaments et que c’est pour cela qu’il ne se souvient plus précisément… Mais comment dès lors lui accorder le moindre crédit ? C’est vraiment problématique. (…) Nous lui avons posé des questions toutes simples, (…) des questions anodines qui montrent qu’il n’a pas de connaissance précise de Murielle Bolle. Sur les faits, il est resté extrêmement vague. On a très clairement l’impression que c’est un recyclage d’informations qu’il a tirées des médias. Le mythomane a encore frappé, malheureusement avec d’autant plus d’imprécisions", a-t-il déclaré aux journalistes présents sur place.
"Des détails qui prouvent qu’il la connaissait"
Le son de cloche était évidemment bien différent du côté de l’avocat de Patrick F., Me Jean-Christophe Tymoczko. "Mon client a évoqué des détails qui pourront être à mon sens constatés par les investigations, et qui prouvent qu’il la connaissait et qu’il a eu avec elle des relations qui n’étaient peut-être pas proches, mais suffisantes pour pouvoir nous dire aujourd’hui ce que Murielle Bolle lui aurait confié il y a 30 ans", a-t-il assuré.