Alors que l'affaire "Théo" n'en finit plus de cristalliser les tensions, l'Inspection générale de la police nationale a fait savoir qu'elle considérait le geste du policier - accusé d'avoir introduit une matraque dans l'anus d'un jeune homme de 22 ans lors d'un contrôle de police le 2 février dernier à Aulnay-sous-Bois - comme "non intentionnel". Sans minimiser la violence des faits - des rapports médicaux attestant qu'il y a bien eu pénétration avec l'objet - la police des polices privilégie ainsi la thèse de l'accident et non du viol. C'est en substance ce qu'a déclaré l'avocat du fonctionnaire, Me Frédéric Gabet, sur l'antenne de RTL ce jeudi. Ce dernier, pas surpris par ce constat, espère que cette conclusion garantira à l'accusé "une présomption d'innocence" qui est "foulée aux pieds", selon lui. Toutefois, la juge d'instruction en charge de l'affaire a tout de même pris la décision de retenir l'accusation de viol en dépit de ces conclusions de l'IGPN, qu'elle avait consultées au préalable. Elle seule ayant le pouvoir de requalifier les faits, rien ne permet donc pour l'instant d'affirmer que cet avis de l'Inspection générale influencera le dossier.
Affaire Théo : la thèse de l'accident serait privilégiée par l'IGPN
Par Mathieu D'Hondt
Invité chez nos confrères de RTL ce jeudi, l'avocat du policier incriminé dans l'affaire "Théo" a déclaré que l'Inspection générale de la police nationale considérait le geste de son client comme "non intentionnel".