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Agression homophobe : le maire veut couper les allocations aux agresseurs

Par Jean Baptiste Giraud

Un jeune homme a été passé à tabac en pleine journée à Mazamet : une agression homophobe en bande, et en famille.

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LOIC VENANCE - AFP/Archives

C'est une agression homophobe qui laisse une ville sous le choc... Paul, 17 ans, habite un petit village du sud du Tarn. De passage à Mazamet, à 16h30, il traverse un jardin public avec une amie pour se diriger vers la gare. Il est accosté par une jeune fille, qui lui demande s’ils sont en couple. Mais Paul préfère les garçons : une réponse qui suscite la colère de la jeune fille, qui rameute une vingtaine de « cousins », âgés de 13 à 20 ans. Ils passent à tabac Paul et son amie, qui ne doivent leur salut qu’à un passant de 30 ans qui les fait fuir.

Une agression homophobe en famille

Aux urgences de l’hôpital de Castres, des membres de la famille des agresseurs reviennent. "Ils ont clairement cherché à dissuader la mère de porter plainte, explique Olivier Fabre, maire de Mazamet. Ils ont même récidivé peu après, quand la maire est allée au commissariat pour déposer plainte. Ces personnes ont fait pression devant pour la dissuader, la menacer, et essayer de faire en sorte qu’elle taise cette affaire."

"Cela donne une idée du climat que ces bandes font régner." Mais qui sont ces agresseurs ? "Ils font partie d’un noyau de famille, une sorte de clan qui nous cause beaucoup de problèmes au quotidien. Des familles où la délinquance est culturelle : elle se transmet de génération en génération. Ils sont installés à Mazamet et alentours depuis longtemps, se sont sédentarisés. Anciennement des gens du voyage qui créent des nuisances."

Couper les prestations sociales

"Quand on apprend qu’un jeune a été tabassé parce qu’il est homo, on a un choc, explique Olivier Fabre, maire de Mazamet. C’est absolument répugnant. Quand on découvre les noms des personnes mises en causes, on comprend à qui on a affaire et on n’est pas surpris. Il y a eu une dizaine d’interpellations et de garde à vue. Nous verrons les suites données à cette affaire. Il faut que ces faits soient très sévèrement condamnés."

"Au-delà de cela, cette agression barbare ce week-end est le fruit d’années de laxisme, d’impunité à l’égard de ces gens. Là, ce sont des mineurs. On connaît très bien leurs parents, parfois leurs grands-parents. Il y a une impunité généralisée. Il n’y a plus de limites. Ces familles ont un modèle économique et culturel, avec une couche d’allocations et d’aides sociales cumulées, parfois très importants, et une couche de petits trafics. On ne peut pas accepter de continuer à verser des prestations sociales à des familles qui n’ont inculqué aucune valeur à leurs enfants, voire des valeurs de vol , de trafic et de non respect des autres."

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