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Agressions : le ras-le-bol des médecins

Les soignants sont de plus en plus victimes d'agressions : cela a encore été le cas dans une clinique près de Lyon.

agression médecins
De plus en plus d'agressions de personnels soignants. (Julien de Rosa / AFP)

Les agressions de soignants se multiplient. Un nouveau cas vient d’avoir lieu à Lyon-Villeurbanne. Une mère et son fils ont estimé le temps d’attente trop long et les soins apportés insuffisants. Ils s’en sont pris à trois professionnels de santé et trois policiers et seront jugés en comparution immédiate le lundi 7avril.

Agressions de soignants : un sentiment d'impunité

Le docteur Saïd Ouichou, médecin généraliste, est le fondateur du “collectif du 12 mars”, qui se bat pour dénoncer de telles agressions contre le personnel soignants. "C’est de plus en plus fréquent et de plus en plus violent. C’est pour cela que nous, professionnels, avons commencé à réagir et à dénoncer ces violences. Tous les soignants en sont victimes, parce que l’on ne va pas assez vite. Les gens veulent tout avoir et tout de suite."

"Malheureusement, le système médical est dégradé et on ne peut pas répondre immédiatement aux demandes. Dans le cas de Villeurbanne, la prise en charge a été faite dans les dix minutes, ce qui aux urgences est assez exceptionnel. Il y a un sentiment d’impunité : on peut agresser les soignants et on ne risque rien."

"On banalise l’agression du soignant"

"Jusque-là, c’était valable, mais la justice est en train de changer pour aller dans le sens de la protection des soignants, estime le docteur Saïd Ouichou, fondateur du “collectif du 12 mars”. Cette confiance que l’on avait avant entre le médecin de famille et le patient, le respect que les gens témoignaient est en train de se perdre dans la société. Nous sommes traités comme des prestataires de services."

"On banalise l’agression du soignant. Le 12 mars, c’est la journée européenne de lutte contre les violences faites aux soignants. La loi va changer, il va y avoir une criminalisation de l’agression des soignants. Ce sera jugé devant le tribunal correctionnel et les peines seront très lourdes. Nous voulons tout simplement faire notre métier en toute sécurité. On ne devrait pas avoir à se barricader dans nos cabinets pour continuer de soigner les gens."

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