Reportage Sud Radio d'Alexandre de Moussac
Romeo, qui rêve de devenir une star du football depuis tout petit, a souvent été confronté au racisme. Mais il a du mal à comprendre les propos de Lilian Thuram: "En tant que black, en France depuis huit ans, j'ai déjà vu des blancs qui étaient plus gentils avec moi que des blacks. C'est pas une question de peau."
Paul estime lui que l'ancien défenseur de l'équipe de France a la mémoire courte: "Ce qui m'amuse, c'est que y'avait déjà ces cris de singes quand il était joueur et il ne réagissait pas. Ce qui me fait rire avec lui, c'est que maintenant qu'il s'est retiré du foot, il commence à l'ouvrir".
La LICRA désapprouve, SOS racisme appelle à ne pas sortir les propos de leur contexte
La LICRA s'est empressée de réagir. Son vice-président, Antoine Spire, dénonce des propos dangereux: "Je trouve déplorable d'opposer termes à termes les noirs contre les blancs. Quand on sépare les gens en fonction de ce qu'ils sont, et non-pas en fonction de ce qu'ils pensent et des combats qu'ils mènent, on est sur une mauvaise ligne".
Au contraire, Hermann Ebongué, vice-président de l'association SOS Racisme joint par Alexandre de Moussac, évoque des propos sortis de leur contexte:
"Parce que nous connaissons la clarté de ses engagements et de ses idées, on ne peut pas réduire Lilian Thuram à une phrase uniquement. Cela serait injuste"