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Attaques de prisons : "La violence est toujours là"

Suite aux attaques de prisons, le Premier ministre va se rendre en Isère ce 23 avril, accompagné de Gérald Darmanin et de Bruno Retailleau.

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"Plusieurs prisons visées par des incendies de véhicules ou des tirs d'armes automatiques" FRANK PERRY - AFP/Archives)

Au lendemain des attaques de prisons, François Bayrou, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau se rendent dans une prison en Isère ce 23 avril. Les personnels pénitenciaires sont inquiets.

Attaques de prisons : "Des actes de guerre"

"L’inquiétude est grande, la résilience l’est tout autant, confie Dominique Verrière, secrétaire régional Ufap-Unsa Justice Lyon et Auvergne-Rhône-Alpes. La violence est partout dans nos murs, elle est toujours là. Et à plus grande échelle entre détenus au quotidien. Les événements qui ont eu lieu mettent en lumière ce qui est vécu au quotidien. Mais à une autre échelle : les cocktails Molotov et les tirs de Kalashnikov, ce n’est pas vide de sens dans un pays censé être en paix."

"On peut considérer cela comme des actes de guerre. Les collègues dont les domiciles ont été attaqués ont vécu cela de façon particulièrement traumatisante. Ce serait bien que les politiques ouvrent un peu les yeux sur la situation dans laquelle ils nous placent. C’est cela, le souci : nous n’avons pas les moyens de faire notre travail."

"Le style du narcotrafic"

Pour l’instant, les enquêtes ne précisent pas d’où viennent les attaques de prisons. "Cela émane du sentiment de toute puissance, estime toutefois Dominique Verrière, secrétaire régional Ufap-Unsa Justice Lyon et Auvergne-Rhône-Alpes. Vu l’état d’esprit des personnes incarcérées, on reconnaît le style du narcotrafic et du grand banditisme. Cela correspond à ces méthodes d’action."

"Normalement, Gérald Darmanin, qui est notre ministre, est censé nous entendre régulièrement. Ce serait bien que l’on nous débloque un peu des budgets. Comment le personnel pénitentiaire peut-il se défendre : à l’intérieur d’une prison, nous ne sommes pas armés. Quand des tirs de kalachnikov sont effectués sur les murs d'une prison, on ne peut rien faire. C’est tout le problème : on n’a pas le droit de défendre l’extérieur des murs ! Nous n’avons pas de moyens législatifs pour cela."

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