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Attentat déjoué : les deux suspects, fichés S, se sont connus en prison

Par Jérémy Jeantet

Le procureur de la République de Paris, François Molins, a livré les premières informations suite à l'arrestation de deux suspects préparant "un projet d'action imminente", ce mardi à Marseille. Dans leur appartement, les forces de l'ordre ont retrouvé plusieurs armes à feu, ainsi que des explosifs.

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Mahiedine M. et Clément B., deux individus d'une vingtaine d'années arrêtés ce mardi matin dans le IIIe arrondissement de Marseille "dans le cadre d'une enquête en flagrance de la cellule antiterroriste", étaient fichés S et se sont "connus en détention", a indiqué le procureur général de la République de Paris, François Molins, ce mardi soir.

"Les éléments attestent que ces deux hommes se préparaient à mener une action violente sur le territoire, sans que l'on puisse, à ce stade, déterminer le jour, la ou les cibles visées, ni les circonstances exactes de leur passage à l'acte", a-t-il précisé. Les éléments des enquêteurs indiquaient toutefois clairement que les candidats à l'élection présidentielle pouvaient représenter des cibles potentielles, puisque l'entourage des équipes de campagne de certains de ces candidats avaient été averties des risques d'attaque la semaine dernière.

"Ces interpellations sont le fruit d'un travail tenace et remarquable des services antiterroristes, qui sont parvenus à déjouer un projet d'action imminente de deux individus aussi méfiants que déterminés", s'est félicité François Molins.

Dans l'appartement dans lequel les deux hommes avaient trouvé refuge, les forces de l'ordre ont retrouvé "des armes, dont un fusil mitrailleur, deux armes de poing, mais aussi des sacs et des boîtes de munition", mais également "des explosifs, trois kilos de TATP, des mèches, des produits chimiques de conditionnement, de l'acétone, de l'eau oxygénée, de l'acide sulfurique, un sac de boulon, des tenues de chimiste, des pétards et une grenade artisanale".

Les enquêteurs ont également découvert un drapeau de l'État Islamique, un Coran, une cagoule noire, une valise contenant un gilet tactique noir. Un plan de Marseille était accroché au mur et de nombreuses photos d'enfants morts, victimes de guerre.

Tous deux sont de nationalité française. Mahiedine M. est originaire de Croix, dans le Nord. Il n'a rien de plus qu'un profil de petit délinquant, arrêté en octobre 2013, pour trafic de cannabis. Il écope de quatre ans de prison puis est transféré à la prison de Longuenesse, où il se retrouve dans la même celulle que Clément B., en prison pour quatre mois, lui aussi pour des faits de droit commun. Les deux hommes se radicalisent pendant leur détention, à tel point qu'ils seront respectivement fichés S en 2016 et 2015.

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